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L'ambition de Maïsadour en aquaculture

Après le rachat il y a trois ans de deux piscicultures dans le Finistère, le groupe coopératif landais entend monter en puissance pour combler le déficit commercial des produits de la mer en France.
Maïsadour développe sa filière aquacole
Maisadour DR
Maïsadour s'engage aussi sur le chemin de l'écoresponsabilité au travers de son établissement situé à Langolen.
Le saumon et la truite au centre d'une aquaculture responsable
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La France fait face à un déficit commercial alarmant dans le secteur des produits de la mer, de la pêche et de l'aquaculture, qui s'est aggravé pour atteindre -5,7 milliards d'euros en 2022. Le déficit en saumon représente à lui seul plus d'un milliard d'euros. Actuellement, seulement 30 % des besoins en produits aquatiques sont couverts par la production nationale, et 80 % des poissons d'élevage consommés sont importés.

Malgré ce déficit, la France dispose d'atouts pour inverser la tendance. Le développement responsable de l'aquaculture, qui couvre aujourd'hui moins de 10 % des besoins nationaux, pourrait renforcer la souveraineté alimentaire sans nuire à la filière pêche. Un plan ambitieux de développement de l'aquaculture en métropole et dans les territoires ultramarins est en cours, soutenu par le Haut-commissariat au Plan.

Maïsadour, qui couvre pas moins de 7 filières alimentaires regroupées en 4 pôles distincts, s'engage donc dans ce développement de l'aquaculture par le biais de sa filière « saumon et truite ».

Maïsadour renforce la filière aquacole

Depuis 2013, Maïsadour a diversifié ses activités en développant sa propre filière aquacole, en commençant par le rachat du site Delmas à Castets (Landes) et l'acquisition de deux piscicultures dans le Finistère il y a trois ans. « Nous notons une accélération de la consommation de la protéine poisson depuis 2022. […] L’aquaculture est un axe d’avenir et un relais de croissance. D’ailleurs, François Bayrou, Haut-commissaire au Plan, en a fait un axe prioritaire de la souveraineté alimentaire de la France pour 2030 », déclare Nicolas Guilhot, directeur de la filière aquacole, nous rapporte Maïsadour.

Maïsadour continue de monter en puissance dans l'élevage de truites, contribuant ainsi à la réduction du déficit commercial des produits de la mer en France. Aujourd'hui, Maïsadour maîtrise l'intégralité de la chaîne de production des truites, de l'élevage en Bretagne à la transformation à Castets et à la distribution en grandes surfaces. La filière aquacole compte plus de 100 collaborateurs et a été lauréate du programme régional « Usine du Futur ».

Un gravelax de saumon
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Le site de Castets traite chaque année 5 000 tonnes de poissons (truites et saumons principalement), pour près de 3 000 tonnes de produits finis. Avec un carnet de commandes pour 2024 déjà bien rempli, l'année promet d'être fructueuse.

Vers une aquaculture durable

A l'ère de la transition écologique, beaucoup d'entreprises s'impliquent dans la réduction de l'empreinte carbone de leurs installations ou encore dans l'économie circulaire. Maïsadour, au travers de l'une de ses récentes acquisitions, à savoir la pisciculture de Langolen est entrée de plein pied dans l'écoresponsabilité.

En effet, après plus d'un an de travaux, la pisciculture de Langolen (Finistère) a ouvert en décembre 2023. Ce site fonctionne en eau recirculée avec des bio filtres, limitant la consommation d'eau et garantissant une qualité optimale avant rejet dans la rivière. Les poissons évoluent dans des conditions améliorées, avec une densité respectée et une circulation d'eau optimisée. Les bassins seront prochainement abrités par des ombrières photovoltaïques, permettant des économies d'énergie conséquentes.


Sébastien Soumagnas

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