Fille d'un père amoureux de l'ovalie, Isaline Veyrier est très vite tombée dans la marmite du rugby. « J'allais avec lui voir quelques matchs de l'US Dax quand il était sponsor, puis le weekend, à la télévision, c'était rugby, rugby, et rugby ! J'adore l'esprit de ce sport, le respect et la cohésion qu'il véhicule », commence celle qui, petite, rêvait de devenir vétérinaire. « Je fais du cheval depuis mes 11 ans. Dans ma catégorie, le concours complet, j'avais même obtenu une qualification pour participer à un international. Mais lors de mon stage de découverte, en 3eme, je me suis rendu compte que ce n'était pas pour moi... »
J’ai toujours préféré être au bord du terrain
Le monde de la kinésithérapie s'ouvre à la jeune landaise lors de ses années lycée, après une lourde chute à cheval. « Je me suis fracturé la tête du péroné. J'ai dû faire des séances de kinésithérapie, et c'est là que j'ai découvert le métier. Finalement, ce fut un mal pour un bien ! J'ai adoré, et je me suis donnée beaucoup de mal pour réussir, jusqu'à être diplômée en 2015 ». Deux ans après, elle intégrait l'US Dax pour s'occuper des Crabos, puis des espoirs, et depuis deux ans, des Pachys, qui évoluent en Élite 2.
« J'ai toujours préféré être au bord du terrain », continue Isaline Veyrier qui revient tout juste de l'Afrique du Sud et de la Coupe du Monde de Rugby féminin à sept. « C'était ma première Coupe du Monde, mais aussi ma première fois avec l'équipe professionnelle ! C'était un vrai challenge pour moi... Un peu d'appréhension au début, mais ça s'est vite dissipé au fur et à mesure des jours ».
Logique, le rugby international, Isaline Veyrier commence à connaître : en plus de cette Coupe du Monde, elle a participé au tournoi U18 des 6 Nations féminines en Écosse au mois d'avril, et aux Championnats d'Europe de Seven à Prague cet été. « Mon rêve ultime serait un jour de pouvoir accompagner une équipe aux Jeux Olympiques. Je ne sais pas si j'y arriverais un jour, mais je vais me battre pour ! »
Si ça arrive, ce sera pour le rugby à sept, le rugby à XV n'étant plus une discipline olympique. « Les deux disciplines sont très différentes », explique celle qui s'occupe aussi bien de joueuses de seven que de joueuses à XV. « Au rugby à sept, il faut être capable d'enchaîner plusieurs matchs sur une même journée. Cela demande beaucoup d'endurance pour pouvoir répéter les efforts, et beaucoup de mental pour être capable de se remotiver après une défaite ».
C'est aussi à sept qu'elle a rencontré le plus d'émotions... « L'ambiance dans le stade est juste incroyable. Il y a une ferveur que je n'ai encore jamais vue à XV ! Rentrer sur un stade avec 60.000 spectateurs, c'était quelque chose... »
Quelque chose qu'elle pourrait bien revivre dans le futur, avec les U18 de l'Équipe de France, voire avec les professionnelles. « Pour l'instant rien n'est encore décidé, mais je devrais normalement m'occuper des U18 féminines pour la saison à venir. J'espère pouvoir refaire un tournoi des 6 Nations, et un Championnat d'Europe », conclut-elle. Et nous, on espère secrètement la voir sur le bord des terrains en 2024, pour accompagner l'Équipe de France dans ses Jeux Olympiques...
Journaliste : Timothé Linard
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