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L’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine testent le premier train hybride français

L’usine d’Alstom à Séméac-Tarbes, centre d’excellence pour les systèmes de traction « verts », est largement impliquée dans les systèmes de stockage d’énergie.
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Un an après son hybridation et après 8 mois d’essais, SNCF Voyageurs et Alstom ont présenté ces rames d’avenir qui vont être expérimentées, cette année, dans 5 régions françaises.

Ces trains vont ainsi utiliser trois sources d’énergie : les moteurs diesel, l’électricité fournie par les caténaires, et une nouvelle génération de batteries transformant l’énergie récupérée lors des phases de freinage. « On parvient à récupérer 90% de cette énergie, et ça nous permet d’économiser 20% de consommation de carburant », a précisé Jean-Baptiste Eyméoud, président d’Alstom France.

« Les essais du premier Régiolis hybride démontrent que l’hybridation des trains thermiques est une solution réaliste tant techniquement qu’économiquement pour réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre ».

L’Occitanie va donc participer activement au développement de ces trains pour ses lignes TER. « Faire de l’Occitanie une région pionnière et exemplaire en matière d’innovation et de transports décarbonés passe naturellement par le train. Dès 2018, j’ai engagé la Région, aux côtés de nos partenaires, dans cette expérimentation du train hybride qui offre de réelles perspectives en termes d’économie d’énergie et de réduction des émissions de gaz à effet de serre » a souligné Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.

« Aujourd’hui, nous franchissons une étape majeure avant la mise en service commerciale de cette rame début 2023. Demain, nous irons même plus loin puisque le premier train à hydrogène circulera entre Montréjeau et Luchon en 2025. J’en suis convaincue, le train reste notre meilleur atout dans la bataille que nous avons engagée pour réduire l’empreinte carbone de nos déplacements ».

Pour Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine : « Le verdissement du parc des rames TER est une des ambitions majeures décidées dans Néo Terra, la feuille de route de la Région destinée à accélérer la transition écologique, et dont l’un de nos objectifs est la décarbonation des transports et donc de sortir les TER du diesel d’ici 2030. Pour y parvenir, diverses technologies sont envisagées en Région : batteries rechargeables, hydrogène, biodiesel (B100), bioGNV et évidemment l’hybridation, pour lequel je me réjouis de cette présentation. Très bientôt un TER hybride sur les rails, c’est une excellente nouvelle pour nos usagers, pour l’industrie et pour la planète ».

La validation des systèmes de stockage d’énergie sur le site Alstom de Tarbes, centre d’excellence pour les systèmes de traction « verts », fin 2020, a donc permis de procéder à l’hybridation du premier Régiolis début 2021 sur le site Alstom de Reichshoffen.

L’hybridation de la rame a consisté à remplacer la moitié des moteurs thermiques par des systèmes de stockage d’énergie composés de batteries lithium-ion. La rame a également été équipée temporairement d’une voiture laboratoire et de capteurs permettant de mesurer les flux d’énergie du train.

Le démarrage du service commercial expérimental se fera au deuxième trimestre 2023 avec des circulations dans chacune des Régions partenaires du projet, avant d’envisager le déploiement industriel de la solution d’hybridation sur le parc de Régiolis existants.

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