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LA MINUTE POLITIQUEInflation : à quoi faut-il s’attendre en France ?

Certains parlent d’un véritable tsunami à venir quand le gouvernement tente de se montrer rassurant. Que se passera-t-il quand il faudra retirer les « boucliers » ? Quelques éléments…
LA MINUTE POLITIQUE – Inflation : à quoi faut-il s’attendre en France ?
Tout le monde s’accorde à reconnaître que 2023 s’annonce difficile, avec la répercussion de l’augmentation des matières premières enregistrées en 2022 et les conséquences des différentes pénuries.

Après cette première vague inflationniste, on commence en ce début d’année a enregistrer l’impact de la flambée des prix du gaz et de l’électricité sur une très large gamme de produits, et pas seulement au niveau de l’alimentaire. Quasiment tous les secteurs sont concernés comme chacun peut le mesurer. Mais, ce dont on ne parle pas beaucoup actuellement, c’est d'une inévitable troisième vague : celle qui sera déclenchée par le coût de la transition écologique.

Le gouvernement se veut optimiste en annonçant une baisse du taux d’inflation (c’est à dire une diminution du rythme de hausse des prix) à partir du mois de mars prochain. Michel-Edouard Leclerc, lui, table sur un pic en juin après un "tsunami". D’autres soutiennent qu’il n’y aura pas de ralentissement en 2023, et que le phénomène sera durable.

Pas sûr que quelqu’un sache véritablement ce qui nous attend, dans un monde encore fortement marqué par la pandémie du covid, accompagnée par la distribution de milliards et de milliards d’aides, presque sans compter. Les dettes publiques ont explosé et cet argent magique est aujourd’hui attendu presque partout, notamment par ceux qui n’ont pas encore eu droit à cette manne. Le climat social et le rapport au travail en sont sortis durablement marqués.

Comment tournera la guerre en Ukraine ? Comment évolueront les situations économiques et politiques en Chine et dans les grands pays émergents ? Autant d’éléments majeurs, non maîtrisables, qui peuvent peser sur l’inflation.

Il ne faut pas oublier que ces incertitudes et ce manque de visibilité pèsent sur le moral des chefs d’entreprise. Un grand nombre d’entre-eux se déclare usé par ces dernières années. Surtout les artisans, les patrons de TPE et PME qui n’ont aucune marge de manoeuvre pour amortir ces aléas et faire face à des crises successives qui n'en finissent pas.

Pour revenir à l’inflation, son calcul global cache une réalité lourde sur les produits du quotidien et notamment alimentaires. D’après plusieurs instituts, 70% de ces produits ont augmenté de plus de 10% en 2022. Certains ont enregistré une flambée de plus de 25%, comme les viandes surgelées ou le papier hygiénique. D’autres ont grimpé de 16% à 20%, comme les huiles, les pâtes, le beurre, la margarine, les œufs. Très nombreux sont ceux qui ont augmenté de 15%, comme le riz, les plats cuisinés, les légumes en conserve, les pains industriels et même les aliments pour chiens et chats.

La conséquence directe est que les artisans boulangers et bouchers, que les commerces de proximité et que d’autres petites structures indépendantes subissent de plein fouet le changement de comportement des consommateurs. Ces derniers vont chercher des marques distributeurs, et se rabattent sur des produits bon marché. Ils mangent notamment moins de viande, moins de poisson, moins de fruits et légumes.

Il est clair qu'une solidarité doit s'installer dans nos territoires pour permettre à ces "petits" entrepreneurs de passer le cap.

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