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Entreprises d’iciA son tour, Sokoa suspend ses activités

Le fabricant de sièges hendayais a décidé de fermer ses locaux jusqu’au 5 avril prochain. Une décision évidemment dictée par les délicates conditions du moment...
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Seuls les services comptabilité, RH et informatique continueront de tourner en télétravail. Le reste des équipes passera en chômage partiel. Explications avec Jean-Michel Berra, le directeur général de Sokoa.

Depuis le début de l’année, Sokoa se déclare mobilisée sur le covid-19 et ses conséquences économiques, sociales et sanitaires. L’entreprise a communiqué des consignes à ses salariés à 6 reprises, des instructions « allant au-delà des mesures gouvernementales » et tout particulièrement valables pour ses services les plus en lien avec le monde extérieur, comme la réception, l’expédition et l’accueil.

Des réunions régulières ont été organisées autour d’une cellule de crise constituée de membres du comité exécutif, et ce afin d’assurer une continuité des approvisionnements et de l’activité.

Mais la situation ayant beaucoup évolué ces derniers jours et le risque zéro n’existant pas au niveau sanitaire, Sokoa a décidé ce mardi de suspendre l’activité, après avoir recueilli l’avis favorable du comité social et économique de l’entreprise. « Avec 300 salariés sur Hendaye en comptant les intérimaires, nous ne pouvions pas nous permettre de continuer et d’espérer sans garanties un strict respect des consignes sanitaires », explique Jean-Michel Berra, directeur général de Sokoa, désormais confiné comme le reste des salariés, mais toujours en contact étroit avec le reste du comité directeur de la société.

Entre télétravail et chômage partiel…

À ce problème de santé s’ajoutaient d’un côté celui de transporteurs réquisitionnés pour assurer l’acheminement des produits alimentaires et médicaux, et par là de moins en moins aptes à assurer les livraisons de l’entreprise, et puis de l’autre celui d’une clientèle dont les bureaux ferment les uns après les autres et qui n’acceptent plus de marchandises. « Nous avions sondé nos principaux clients et lundi soir, cette option de la fermeture nous apparaissait déjà la meilleure solution », ajoute le dirigeant.

Concrètement, l’activité cessera jusqu’au 5 avril prochain. « Pour l’instant », précise Jean-Michel Berra, qui n’exclut pas l’hypothèse d’un prolongement de cette période d’arrêt si la situation sanitaire l’exige. Les services des ressources humaines, de la comptabilité et de l’informatique de Sokoa continueront de fonctionner en télétravail. Pour le reste des activités de l’entreprise, incluant la production et la logistique, Sokoa passera en chômage partiel.

Quant à la mise en place de mécanismes de solidarité entre les entreprises locales à l’échelle du Pays basque, il est certes un peu tôt pour en définir des contours précis, alors que les dispositifs de soutien national et régionaux viennent à peine d’être dévoilés. Mais il y a déjà matière à y songer : « Nous avons la chance d’avoir une CCI dynamique et de pouvoir compter sur un pôle économique bien structuré au niveau de l’agglomération. Ces instances seront les plus à même de coordonner un effort collectif ».

De même, la démarche en cours du « Territoire d’Industrie » basque pourrait servir à méditer en parallèle sur des réponses locales possibles au climat actuel, par exemple en termes de synergies interentreprises : « Les liens entre les industriels locaux sont solides, et cette période de confinement sera certainement l’occasion de nous organiser ensemble concernant le suivi du plan d’actions associé à cette démarche du Territoire d’Industrie », confirme Jean-Michel Berra.

Et on imagine bien qu’une fois de plus, la traditionnelle solidarité basque ne fera pas défaut.

Plus d’informations sur le site internet sokoa.com

Lire notre précédent article – cliquez ici

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