On en parle depuis plusieurs mois, mais cette fois-ci l’exploitation de la résine, prélevée sur les pins maritimes, va être bel et bien relancée. La collecte va être structurée sur le massif landais avec la création d’une association regroupant la filière, vendredi à Arjuzanx.
La donne a changé avec la forte baisse de la production en Chine, de 700.000 à moins de 400.000 tonnes. Le leader mondial de produits à base de résine de pin est confronté à des problèmes structurels importants (surexploitation des forêts, augmentation des salaires…).
Or...
Or, la demande mondiale ne cesse d’augmenter : la résine de pin pourrait remplacer bon nombre de composants issus du pétrole. L’Europe à elle seule concentre 21% de la demande mondiale et consomme chaque année plus de 300.000 tonnes de colophane, dont un tiers vient de Chine.
La mise au point de nouvelles machines permet aujourd’hui de mécaniser l’extraction de la résine de pin, sans abîmer l’arbre. Ce qui diminue la pénibilité du travail, tout en améliorant la productivité. D’après les experts du projet européen Sust-Forest, « le gemmage industrialisé pourrait créer plusieurs milliers d’emplois directs et indirects dans le pays ».
L’agence Domaines et Patrimoine, spécialisée dans l’investissement forestier, a décidé d’investir fortement en recherche et développement, misant sur la qualité de la résine aquitaine réputée comme « l’une des meilleures du monde ».
Depuis 1990, plus personne ne récolte la résine des pins maritimes en Aquitaine. Pourtant l’essence de térébenthine et la colophane, qui en sont issues, ont de nombreux débouchés : parfumerie, cosmétique, adhésifs, chewing-gum, peintures, laques, vernis, marquage routier.
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