L’an dernier, l’ADEAR 32 avait parcouru environ 3.000 kilomètres entre le Gers, le nord des Hautes-Pyrénées, les Landes et le Lot-et-Garonne. Équipée d’une remorque et d’une station de presse et de pasteurisation, l’association se déplace de village en village en louant son pressoir ambulant : particuliers, collectivités, lycées, collèges, centre socioculturel, agriculteurs, association… peuvent organiser un rendez-vous au sein de leur local et ainsi permettre à chacun de transformer leurs fruits (pommes, poires, coings ou même raisin) en jus de fruits.
« Nous sommes des dépanneurs : on propose un service et on partage les bénéfices avec les organisateurs des évènements. Pour organiser un évènement, il faut au moins avoir 500 L de jus à pasteuriser par jour, sinon, ce n’est pas rentable, ni pour eux, ni pour nous », constate Jean-Claude Chatillon, le responsable et pilier de l'évènement.
Comment ça marche ?
Cette année encore, ils feront escale dans les fermes, sur les places des villages, ou dans les écoles, permettant aux agriculteurs et aux particuliers de venir presser leurs fruits (pomme, poire et coing) et pasteuriser leur jus de raisin. Ces derniers peuvent amener leurs propres bouteilles en verre d’1L, ou bien en acheter sur place.
« Les objectifs de cette opération sont simples : sensibiliser un large public autour de la valorisation des arbres fruitiers, valoriser les fruits gaspillés et créer un lien social entre les habitants d’un village et le monde paysan. Avant, nous louions le matériel à l’association Rénova, en Ariège, puis nous avons créé notre propre machine », précise l’ancien éleveur bovin.
Les gens viennent avec leurs fruits non traités, qui sont broyés, réduits en copeaux par une presse à paquet pour en retirer le jus, pasteurisé (ou non en fonction de la demande) et mis en bouteilles. Les participants repartent ensuite avec leurs bouteilles pour 0.66 euro/litre. Pour avoir un litre de jus, il faut environ 2,1 kilos de fruits.
Cette année est considérée par Jean-Claude Chatillon comme difficile en termes de rendement des arbres fruitiers. « Les gelées de printemps, les épisodes de grêles et de canicules, associé au cycle naturel des arbres, font de 2022 une année particulièrement pauvre. De plus, les pommes qui ont réussi à pousser malgré tout sont très sèches. En 2021, nous avions pressé 30.000 litres de jus, cette année, nous nous estimerons contents si nous en sortons 10.000 ».
La prochaine destination de la joyeuse troupe sera la Fête d'Automne de Fleurance, sur la place du Marcadet le dimanche 16 octobre.
Noémie Besnard
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