Les 550 communes membres du Sdepa possèdent un réseau électrique de 20.000 km, et un réseau de gaz de 1.000 km, piloté en collaboration respectivement avec Enedis et GRDF. Mais depuis quelques années, le syndicat accompagne son territoire vers une promotion et une démocratisation des énergies renouvelables.
Barthélémy Bidégaray et Serge Bordenave, respectivement président et directeur du Sdepa, ont confirmé que les énergies renouvelables allaient être au centre des projets de l'année. Cela concerne des projets directement liés aux énergies photovoltaïques et ligneuses (bois), et des projets de rénovation, sensibilisation, etc.
Côté photovoltaïque, le Sdepa prévoit la mise en service de la centrale au sol de Bénéjacq au mois de juin. Elle rejoindra les nombreuses autres installations développées sur le territoire, aussi bien dans des sites isolés pour assurer une autonomie électrique, que dans des communes avec des panneaux reliés au réseau.
« Les communes sont souvent propriétaires d'un large patrimoine immobilier dont les toitures, notamment, peuvent constituer une surface propice à l'exploitation d'une installation photovoltaïque ». Cette production, réinjectée dans le réseau, peut contribuer à couvrir une consommation locale.
Parallèlement, le Sdepa souhaite développer les bornes de recharge pour véhicules électriques. Actuellement, le département compte près de 130 bornes, dont deux à recharge rapide. L'organisme va en créer de nouvelles pour mieux répondre à l’augmentation du nombre d’utilisateurs. Une évolution pour suivre la courbe en hausse des abonnements à Mobive, le service de recharge pour véhicule électrique en Nouvelle-Aquitaine.
« En ce qui concerne le bois, notre département n'a rien à envier à certaines régions dites forestières. Le bois est une énergie renouvelable, locale, qui permet la création d'emplois et l'innovation technique », assure le Sdepa. Ainsi, un nouveau réseau devrait voir le jour à Lembeye dans le courant de l'année. Depuis 2017, c'est le 7e réseau, après ceux de Bedous, Alos-Sibas-Abense, Arzacq, Saint-Jean-Pied-de-Port, Mauléon, et Arette en 2021.
« Toutefois, les projets de chaufferie bois sont souvent coûteux et complexes à mettre en œuvre à l'échelle des petites communes : ils nécessitent des moyens humains, techniques et financiers significatifs. Ainsi, nous leur proposons une assistance administrative, juridique et technique pour les aider, ainsi qu’une maîtrise d'ouvrage des travaux si nécessaire ».
Et pour rester dans l'accompagnement, le Sdepa devrait signer, dans le courant de l'année, un contrat de développement des énergies renouvelables thermiques avec les intercommunalités béarnaises. L'organisme s'attaquera également à l'éclairage public, pour lutter contre la pollution lumineuse, et proposer un éclairage optimal, avec moins de consommation.
Pour suivre tous ces engagements vers les énergies renouvelables, le Sdepa se dotera d'ailleurs d'une nouvelle robe cet été, puisqu'un nouveau logo et une nouvelle charte graphique viendront accompagner un nouveau nom : « Territoire d'Énergie, Pyrénées-Atlantiques ».
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire