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Lourdes, les bancs de la Grotte en concertation

La mise en vente de ces boutiques par l’ancienne municipalité va faire place à une étude au cas par cas. Les commerçants apprécient en attendant le plan de relance du gouvernement…
HISTOIRE DE SENS – Lourdes veut rompre avec une vieille habitude
Alors que les rues de la cité mariale sont désespérément vidées de ses pèlerins depuis l’apparition du coronavirus, c’est un coin de ciel bleu qui se dégage de la crise économique qui frappe de plein fouet les commerçants des bancs de la Grotte.

Lors du dernier conseil municipal, tenu par le maire récemment élu Thierry Lavit, le cas de ces magasins (commerces de bouche, de vêtements, d’articles religieux…) dont la ville est propriétaire, s’est à nouveau invité dans la discussion au moment de voter la vente de l’un d’entre eux.

En 2018, Josette Bourdeu - alors maire de Lourdes -, avait décidé de proposer à la vente ces soixante-six petites boutiques, situées tout près du sanctuaire. Ce qui avait provoqué alors de vives réactions.

Ce choix avait été justifié par le fait que, depuis la loi Pinel, les propriétaires étaient dans l’obligation d’effectuer les travaux nécessaires, alors que jusque-là, les commerçants entretenaient eux-mêmes leur boutique, moyennant un loyer très modique.

Or, devenues vétustes pour la plupart, leurs rénovations auraient coûté très cher à la municipalité, qui ne souhaitait pas imposer une nouvelle taxe à ses administrés. Une délibération sur le protocole de vente avait finalement été votée en conseil municipal le 1er mars 2019.

Mais aujourd’hui à la tête de la ville, Thierry Lavit, qui avait annoncé lors de sa campagne vouloir suspendre ce processus et établir un moratoire, réaffirme sa volonté de concertation avec les représentants des locataires pour trouver une issue satisfaisante pour tous.

Les ventes déjà engagées vont devoir se poursuivre, mais la phase suivante s’ouvrira sur le dialogue pour envisager, au cas par cas, le sort de chaque banc. Il sera proposé aux locataires, ne disposant pas nécessairement des fonds pour s’en porter acquéreurs, de signer un nouveau bail, dans le respect de la loi Pinel. La première évaluation par le Domaine étant caduque, une deuxième évaluation sera effectuée directement sur les lieux.

Un peu d’apaisement parmi les très vives inquiétudes des commerçants lourdais, qui ont reçu, à quelques jours du pèlerinage de l’Assomption, la visite de trois ministres - dont Bruno Le Maire -, venus confirmer le soutien du gouvernement face à cette situation sans précédent.

Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance a tenu à cette occasion à rassurer les commerçants d’objets de piété, qui feront désormais partie du plan de relance.

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