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COUP DE COEURLes multiples vies de Michel Etcheverry

Le chanteur basque était en concert ce week-end à Saint-Palais, au profit des réfugiés ukrainiens. Entre un peu de pelote, de rugby, la sortie de sa biographie, ou l’enregistrement de son 29ème album, il a néanmoins trouvé le temps d’un questionnaire de Proust pour PresseLib’…
Portrait de Michel Etcheverry

Si l’on vous dit qu’il s’agit d’un chanteur, au répertoire certes basque mais aussi français ou espagnol, souvent sollicité pour reprendre les titres incontournables de Luis Mariano… Qu’il fut chantre du rugby du temps du président Albert Ferrasse. Ou ancien champion de France de pelote à main nue (quatre fois, quand on aime, on ne compte pas) et deux fois vice-champion du monde… Que ses concerts l’ont entraîné dans toute la diaspora basque en Californie, ou Argentine notamment… Pour finir avec un indice important, qu’il est natif de Hélette… Tic-tac, tic-tac… Alors, vous avez forcément trouvé et depuis un moment déjà (ne trépignez pas, ça fait bouger l’écran), il s’agit en effet d’une légende vivante du Pays basque : monsieur Michel Etcheverry.

Ce 19 juin, il était en concert à Saint-Palais, au profit de l’Ukraine. Il a été sollicité pour cela par Sud-Ouest Solidarité, organisme avec lequel il collabore souvent. Et nous souffle : « Comment hésiter ? Impensable et révoltant de voir ce qui se passe en 2022, si près de chez nous. Je peux vous dire aussi que je ne refuse jamais ces sollicitations pour des causes diverses. »

On se souviendra justement, à cette occasion, qu’il a reçu, il y a cinq ans, la médaille d’Argent du Bien Public lors d’une réception à Paris, avec la Garde Républicaine. Sa médaille lui avait été remise alors par Nicole Ricard (veuve de Bernard) et la fille adoptive de Jacques Chirac.

Du côté de chez Proust :

C’est un homme qui aime le bleu et le parfum des roses. Il apprécie la générosité des hommes, la douceur des femmes et la fidélité en amitié. Le fonceur est aussi un impatient à qui il faut tout très vite. Pas de temps à perdre. Le bonheur pourrait ainsi se résumer : une bonne santé et la présence des amis pour en profiter, pourquoi pas, juste après avoir été ramasser quelques cèpes au Baigura. Dont les gourmands pourront s’empiffrer, puisque c’est le défaut qui a son indulgence. Pas étonnant, venu de l’épicurien revendiqué qu’il est. Seule la trahison lui est hautement indigeste, sa pernicieuse amanite phalloïde au poison distillé.

La vie, toute la vie, c’est au Pays basque, son pays idéal. Vraiment, vraiment s’il fallait choisir un autre lieu, contraint et forcé, ce serait San Francisco, mais seulement parce que sa diaspora basque est impressionnante. Au moment de tirer sa révérence, il voudrait que ce soit le plus tard possible, dans son sommeil, sans déranger personne. Un envol tout en douceur, comme la palombe, son oiseau préféré et dont il envie la capacité de voler, son don rêvé. Fais comme l’oiseau… Mais pour l’instant, bien vivant, il s’avoue positif et motivé. On en est hautement soulagés. Mais encore une fois, l’autre est plus important que lui, et le vrai grand malheur résiderait dans la perte d’un être cher de sa famille.

On reconnait la sagesse de ses ans au fait qu’il ne veuille être rien d’autre que ce qu’il est déjà.

Le chanteur, le basque en lui s’éveillent aux mots d’auteurs, écrivains ou compositeurs comme Telesforo de Monzon, Etxahun Iruri, Xalbador, Itxaro Borda, Pier Paul Bertzaitz, Jean-François Guilharretze, Manex Pagola, Pierre-André Dousset… Mais dans la vie réelle, ses héros sont les chirurgiens. Il en sait quelque chose, lui qui vient d’être opéré deux fois du cœur récemment. Il a la même haute considération pour les infirmières, les soignants au sens large du terme, tous ceux qui savent rendre le quotidien meilleur. On ne sera donc pas surpris d’apprendre qu’il aimait l’Abbé Pierre, Nelson Mandela ou le Général Charles de Gaulle. Que des êtres qui ont placé la considération à l’autre avant l’égoïsme étroit à soi. Et côté femmes, Mère Teresa ou Jeanne d’Arc furent ses héroïnes au grand cœur et au vaillant courage.

Sa devise ? Hitza Hitz Edo Gizona Hits ! Vous cherchez la traduction ? Elle est dans sa biographie ! Et si vous savez ce que ça signifie, laissez-le en commentaire. Vous gagnerez, euh… un abonnement gratuit à PresseLib’.

« La chance d’avoir plusieurs vies » aux éditions Atlantica

Pierre-Jean Estay, que Michel Etcheverry qualifie de « superbe plume » est de Montauban. On lui doit le joli titre de ce livre, préfacé de Jean Lassalle. Quand on demande à Michel Etcheverry le pourquoi du titre, il répond : « mon enfance à Hélette, la pelote qui a une part très importante, mon activité d’employé de banque, le rugby en tant qu’animateur du 15 de France dans les années 80/90, mes nombreux voyages dans la diaspora, l’animation de 4 croisières Californie, et mes 28 albums à ce jour… » Un vrai synopsis de roman vivant.

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Son actualité du moment

Hormis le concert de demain, il enchaîne gala sur gala, et enregistre son 29ème album, « Txapelduner, A los Campeones, Aux Champions », en honneur des Championnats du Monde de Pelote qui auront lieu au Pays basque en octobre. « Le président de la FFPB m’a sollicité pour cet album intégral pelote. Deux titres cependant sont « hors » pelote, ainsi que l’Angélus qu’on chante lors des parties à midi », tient-il à préciser. Avant d’ajouter : « je serai accompagné par les chœurs Adixkideak ». L’album sortira aux éditions Agorila, mi-août. Avis aux fans.

Entre les championnats du monde de pelote mais aussi de rugby, Michel ne va pas manquer d’activités. Allons plus loin, son agenda 2023 est sérieusement entamé. Puisque pour les seconds, il sera parrain du tournoi 5000 cadets qui se déroulera au moment de la Coupe du Monde de Rugby à XV (NDLR : du 8 septembre au 28 octobre) sur tout le territoire (Bordeaux, Toulouse, Nantes, Paris, etc.), tournoi national organisé par l’Amicale du tournoi des 6 nations dont le chanteur est… Michel Etcheverry, bien entendu. « Je serai le parrain en compagnie de Hervé de Saint-Exupéry, descendant d’Antoine de Saint-Exupéry. L’hymne sera « l’Amitié » de Jean-François Guilharretze. Promis, je le dévoile à Saint-Palais ! » Si vous aviez encore des raisons (fumeuses, forcément) de ne pas y aller demain, elles viennent de s’évaporer !

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