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Votez pour une découverte précieuse pour Lombez !

Grâce à la perspicacité et la persévérance de Marie-Thérèse Caille, “La Mise au tombeau” de ce village gersois se retrouve en finale pour “Le Plus Grand Musée de France”.
Une mise en scène de l'ensemble des sept pièces réunies autour du Christ gisant
Après deux siècles d’enfouissement, sept statues datées du 15e siècle ont été retrouvées dans la cathédrale de cette commune du sud-est du département, à quelques kilomètres des Hautes-Pyrénées.
Une statue ensevelie découverte lors des travaux
© Sylvie Decottignies-inventaire général Région Occitanie

Ces objets précieux attendent d’être restaurés pour retrouver leur place autour du Christ gisant. Ils représenteront un atout supplémentaire pour attirer des visiteurs à Lombez. Reste à réunir les fonds nécessaires. Bonne nouvelle : on peut les y aider en votant, tout simplement.

Ces statues auraient pu rester longtemps ignorées du grand public, sans Marie-Thérèse Caille, conservateur Honoraire des Musées de France, adjointe à la culture à la mairie de Lombez. La statue d’un Christ gisant était bien présente dans la cathédrale de la commune – fait rare pour une ville de cette taille, où l’on trouve habituellement des églises -, mais l’énigme demeurait quant à l’absence des sept statues l’accompagnant traditionnellement dans une “Mise au tombeau”.

« C’est dans un ouvrage de l’abbé Couarraze, nommé à Lombez en 1927, que j’ai trouvé un passage très intéressant sur le sujet. Il y rapporte les propos de la fille de Bécanne, maire de Lombez lors des faits, selon lesquels les ouvriers venus installer un nouvel autel en 1885 demandèrent au vicaire de l’époque que faire de ces statues ? Lequel répondit : “Vous n’avez qu’à maçonner dessus”. Ils n’ont gardé que la sculpture du Christ gisant, classée dans les monuments historiques de la base Mérimée du Ministère de la Culture » raconte avec enthousiasme Marie-Thérèse Caille.

Pierre Cadot, architecte du patrimoine chargé des travaux de la cathédrale, profite alors du chantier de restauration de la chapelle pour pratiquer des sondages de chaque côté de l’autel.  Effectivement, ces sondages révèlent la présence de statues, qui seront toutes mises à jour en juillet 2020. 

Si quatre d’entre elles ont perdu leur tête, elles ont conservé leur polychromie d’origine, rouge et vert-bleu. « C’est rare d’avoir des statues du 15e siècle qui ont gardé leurs couleurs, on voit même des petits détails, comme les broderies sur les chemises ! Mais il faut maintenant les restaurer…» poursuit Marie-Thérèse Caille.

Le hasard fera bien les choses lorsqu’un groupe de spécialistes de fresques, venu de Toulouse pour visiter la cathédrale, découvrira ces statues. « Le lendemain, une dame qui en faisait partie m’appelle et me dit qu’elle s’occupe de la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art français avec Allianz. Tous les ans, ils sélectionnent des œuvres un peu à part pour leur permettre de participer au concours national du “Plus Grand Musée de France”, et recevoir une subvention de 8 000 € pour aider à leur restauration. Ce serait une chance inouïe pour nous ».

Sur les 130 œuvres identifiées sur tout le territoire, le jury en a retenu deux ou trois par région pour établir une liste de finalistes. En Occitanie, elles sont trois à avoir été choisies. Aux côtés des sept statues gersoises de “La Mise au tombeau”, on retrouve le tableau représentant la “Crucifixion”, exposé à Gindou (Lot), et le retable “Jésus de retour au temple”, de Saint-Gervais-sur-Mare (Hérault).

Après les votes du public, une seule œuvre sera retenue par région, et chacune recevra alors une aide financière pour sa restauration. Si celle de Lombez en bénéficiait, cela ajouterait un trésor supplémentaire au patrimoine architectural de la cathédrale, inspiré de l’église des Jacobins de Toulouse, et attirerait toujours plus de visiteurs.

Marielle Fourcade

COUP DE POUCE

Pour que la “Mise au tombeau” bénéficie du soutien d’Allianz, il faut donc qu’elle remporte le plus de votes possibles de la part du public.

Pour ce faire, il suffit de se rendre sur le site avant le 21 mars, minuit.

Pour encourager les gens à voter, Marie-Thérèse Caille propose des visites tous les dimanches à 15 heures, jusqu’à la date limite du vote.

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