Le festival Nouvelles Vagues a permis à un large public de se faire plaisir avec une trentaine de films autour du thème de la jeunesse. Un thème qui parle à tout le monde, à toutes les générations.
Vous baignez dans l’univers du cinéma…
F-X. Menou - Depuis mon enfance, c’est une passion. Je faisais régulièrement des marathons dans les salles obscures, avec 4 à 5 films dans la journée. Que ce soit au Vauban à Bayonne ou au Royal à Biarritz. Au hasard de rencontres, c’est devenu mon métier. Ainsi en 2005, on est venu me chercher pour ouvrir Monciné à Anglet, et en être le premier directeur.
Votre métier a ainsi rejoint votre passion de toujours…
F-X. Menou – Complètement, avec une évolution très intéressante. Après avoir dirigé la salle angloy pendant 5 ans, Ocine m’a proposé de m’occuper du lancement d’un 2e cinéma en France, à Béziers. Le groupe catalan est aujourd’hui le 3e exploitant espagnol de salles de cinéma, l’équivalent d’un CGR dans l’hexagone. Après avoir élargi ma mission en prenant en charge la programmation des deux salles, j’ai participé à la création d’un 3e cinéma en France, à Saint-André-de-Cubzac (2018) et je suis devenu directeur général de la filiale française du groupe. Une fonction que j’occupe toujours.
Comment êtes-vous entré dans l’aventure Nouvelles Vagues ?
F-X. Menou – En fait, j’avais fait la proposition à Maider Arosteguy, la maire de Biarritz, d’organiser un festival, en soulignant que la ville avait tous les atouts en main. Dans mes fonctions, je suis amené à aller régulièrement dans des festivals à Cannes, à Deauville ou à Venise par exemple… c’est là où j’ai forgé cette conviction. Or, il se trouve que dans le même temps d’autres personnes réfléchissaient à l’organisation d’un festival du film, à peu près pour les mêmes raisons, avec notamment Jérôme Pulis et Guillaume Pepy. Sur les conseils de Maider Arosteguy, Guillaume Pepy m’a appelé au mois de mai de l’année dernière pour me proposer d’intégrer le conseil d’administration pilotant leur projet et d’unir nos forces. C’était parti !
Pas simple d’être trésorier ?
F-X. Menou – Avec Jérôme Pulis et Guillaume Pepy, nous constituons le bureau exécutif du festival. A tous les niveaux, il n’est pas facile de démarrer une telle opération sans référence. Avec le président et le secrétaire général, nous avons interrogé d’autres organisateurs et pris le temps de bâtir notre propre approche. Evidemment, le budget a sensiblement évolué au fil des mois, en fonction de nombreux critères, dont les dates. A partir du moment où l’on a eu le « go » de la Ville et que la période a été arrêtée, tout a été accéléré.
Vos missions ?
F-X. Menou – Notre première préoccupation a été d’aller chercher les partenaires publics et privés pour financer cette première édition. Cela a été une partie de mon travail, mais en réalité tout le conseil d’administration s’est mobilisé, chacun avec ses réseaux. Personnellement, je me suis aussi concentré sur les dépenses, pour les estimer, les contrôler, avec la déléguée générale, Sandrine Brauer, et toutes les équipes. D’une manière générale, en m’appuyant sur mon expérience des salles de cinéma, j’ai aussi supervisé la constitution des équipes, notamment les personnes chargées de la technique et des projections, celles qui s’occupent de la scénographie, etc. Avec Sandrine Brauer et Lili, Hinstin on partageait la même volonté que la qualité des projections soit irréprochable.
Une équipe solide ?
F-X. Menou – Solide et passionnée. Elle est constituée d’une trentaine de personnes, plus une soixantaine de bénévoles. Tout le monde met la main à la pâte, que ce soit au niveau du conseil d’administration et du bureau, ou que ce soit au niveau des salariés. Nous avons une équipe assez extraordinaire, qui s’est pleinement engagée, avec un bel enthousiasme. On a beaucoup de chance de les avoir. Sans eux et sans tout ce bénévolat, on n’aurait jamais pu monter un tel festival avec une grosse ambition.
Qu’est-ce qui vous a marqué particulièrement ?
F-X. Menou – Le challenge en partant d’une page blanche. Créer un festival, qu’il soit de cinéma ou pas, ressemble beaucoup à la production d’un film. Avec un producteur qui a une idée, qui la confie à un scénariste pour la développer. Derrière, il faut financer le film, puis mobiliser les moyens, les équipes, la technique, les acteurs… trouver le réalisateur pour le mener à bien, etc. C’est une aventure incroyable, avec cette feuille blanche que nous avons « noircie » peu à peu, en lui donnant de multiples couleurs à l’image de notre affiche.
D’autres points forts ?
F-X. Menou – J’ai été extrêmement touché, par cette équipe très jeune en osmose avec la thématique du festival autour de la jeunesse. Touché de voir leur ambition, leur émulation autour de l’identité donnée à cet événement, leur manière de s’impliquer autant, à tous les niveaux : de l’organisation à la billetterie, en passant par la sélection des films, les accréditations, la technique… C’est exceptionnel de voir tous ces jeunes avec des étoiles dans les yeux, en participant à cette aventure incroyable.
Le festival est bien lancé…
F-X. Menou – L’air de rien, nous avions l’angoisse de la première soirée. On pouvait craindre que les salles ne soient pas forcément remplies avec la fin de l’année scolaire, les distractions de l’océan… Mercredi soir, la Gare du Midi était pleine pour la cérémonie d’ouverture et la projection, de même pour le Royal. Le public était au rendez-vous. C’est déjà une très belle récompense pour le travail formidable réalisé par tout le monde.
Pas trop compliqué par rapport à votre emploi du temps ?
F-X. Menou – Jusqu’ici, j’assurais cette activité bénévole surtout pendant les week-ends. Depuis un peu plus d’une semaine, je me suis mis tout simplement en congés pour me consacrer totalement au festival. C’est pour la bonne cause et c’est un vrai plaisir.
Informations et réservations concernant le Festival international du film de Biarritz, Nouvelles Vagues.
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