L’observatoire astronomique de haute montagne le plus ancien au monde – 1882 – reste fringant comme un jeune homme dès qu’il s’agit de se dépasser. Ouverture de la coupole, ponton dans le ciel, planétarium, restaurant panoramique, visite en réalité augmentée et nuit au sommet… autant de nouveautés à savourer qui seront complétées au fil des ans.
L’enjeu est d’accélérer la dynamique de l’Observatoire dans le respect des exigences des sites classés « Grand Site », avec en ligne de mire la labellisation par l’UNESCO.
A l’initiative de l’Université Paul Sabatier, Toulouse III, il avait été programmé un « projet immobilier d’envergure destiné à la recherche, pour renforcer la dynamique du site tout en respectant sa dimension architecturale originale ».
La terrasse a été aménagée pour accueillir une plateforme permettant un renforcement des activités de recherches en sciences de l’atmosphère de l’université toulousaine, mais aussi l’organisation de colloques et autres évènements scientifiques.
Toujours à la pointe de la recherche internationale, il avait accueilli en 2007 le spectropolarimètre Narval, un instrument destiné à l’étude du champ magnétique des étoiles. Depuis, il a évolué en Néo-Narval, chargé de partir sur les traces d’exoplanètes, ces planètes se trouvant en dehors de notre système solaire, qui font beaucoup parler d’elles ces derniers temps.
Ce projet (qui a nécessité un investissement de 1,4 million d’euros) a débuté avec l’exploration de l’étoile Pollux, dans la constellation des Gémeaux, alors que les chercheurs en arrivent à la conclusion (pour faire bref) que cette étoile n’est pas courtisée par une planète tournant autour d’elle, mais que ce sont “simplement” des taches magnétiques qui les ont induits en erreur. Pour éviter la confusion avec des exoplanètes, il faut donc mesurer simultanément vitesse et champs magnétiques.
Le Spectropolarimètre Infrarouge Pyrénéen (SPIP), cousin de Néo-Narval, va compléter l’arsenal instrumental du Télescope Bernard Lyot, premier observatoire au monde dédié à l’étude du magnétisme des étoiles.
Puis viendra la mise en place du projet Vision qui permettra l’utilisation simultanée de Néo-Narval et SPIP pour observer les étoiles sur une bande spectrale d’une largeur jusqu’ici hors de portée…
Le Syndicat mixte de valorisation du Pic du Midi a enregistré des records de fréquentation. « Nous avons essayé de rendre la haute montagne accessible à tous. En 20 ans, nous pouvons dire que nous avons réussi le pari », remarque le directeur Daniel Soucaze des Soucaze.
Après avoir révolutionné le sommet, le syndicat mixte s’est attaqué aux alentours, avec des projets ambitieux comme la Maison de la Nuit et l'Hôtellerie des Laquets.
Il s’est aussi engagé dans le projet d'inscription de l'Observatoire du Pic du Midi au Patrimoine de l'Humanité de l'UNESCO. « La démarche s'appuie sur une volonté mutuelle de protéger l'observatoire pour les générations futures et de contrer toute atteinte à l'intégrité du site et à son activité. La reconnaissance UNESCO permettrait d’acter la valeur exceptionnelle de l’observatoire qui incarnerait ainsi le premier et plus ancien observatoire astronomique de haute-montagne encore en activité ».
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