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    Grains de Sable

    Recherche fondamentale

    J’ai une tendresse particulière pour les chercheurs anglo-saxons dont la vocation semble être de venir en aide à mon inspiration parfois défaillante. Ils ont des sujets de recherche qui, de l’influence de l’aspirateur sur la santé de la ménagère aux bienfaits de l’armagnac sur la circulation sanguine, font, avouez-le, avancer la marche du monde !

    Dernièrement ces chercheurs dont j’aimerais me faire des amis, ont passé un certain nombre de mois à observer des rats, ce qui pour des chercheurs semble un passe-temps tout à fait honnête. Ils ont donc installé des rats dans une cage, puis décidé, comme ça, pour jouer, d’agrandir la cage sans rien dire aux rats. Une ligne jaune a concrétisé la frontière entre ancien et nouveau territoire, et, hardi petit, ils ont observé, ce qui est la base de la science expérimentale.

    Et je vous le donne en mille, vous savez quoi ? Ils ont observé que certains rats reniflaient précautionneusement la ligne jaune avant de repartir se planquer dans leur coin habituel, mais oh, merveille, un nombre non négligeable sautait joyeusement la ligne pour aller explorer la terra incognita.

    Bon, pas de quoi fouetter un chat (puisqu’à bon chat bon rat)  mais plus fort encore, ils ont continué à regarder pendant des mois ou peut-être des années (ça vit vieux un rat ?) et vu que les rats explorateurs vivaient tous plus vieux que les rats casaniers. Vous me voyez venir ? Et vous avez raison car il est temps d’élever le débat pour théoriser sur la néophobie et la néophilie.

    Peu vous chaut les rats ? Vous avez tort parce que justement, du rat nous sommes frères et ce qui est bon pour lui est bon pour nous. Moi qui espérais ressembler à Julia Roberts, je ressemble à un rat, nobody’s perfect !

    En clair, ceux qui aiment la nouveauté, explorer de nouveaux territoires, de nouvelles idées, vivent plus longtemps que ceux qui se cramponnent à leurs charentaises. Néophobie, néophilie, ça paraît simple comme ça mais ne l’est pas et ces notions m’ont ouvert des perspectives à écrire un bouquin.

    Changement jusqu’où ? Faut-il changer de vie tous les dix ans pour devenir centenaire ? Entre ouverture d’esprit, curiosité et instabilité chronique, où est la frontière ? Alors j’ai fait ma théorie à moi, partant du principe que j’étais une rate d’un certain âge, d’accord pour aller me promener, faire des voyages, découvrir de nouveaux visages, de nouveaux paysages, mais bon, en restant toujours attachée avec un élastique à mes bases et au Béarn, non mais !

    Pasquine L’Islet

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