Guillaume Brillat et Nicolas Girent se rencontrent en 2012 chez Ortec sur des postes complémentaires et intègrent quelques années plus tard, Cam Energie Service, opérateur dans le domaine des énergies renouvelables.
En 2018, la société œuvrant dans le domaine des énergies renouvelables (rebaptisée Heslyom) est placée en liquidation judiciaire. Le responsable de construction et le chef d’atelier décident alors de s’associer pour créer leur propre entreprise de chaudronnerie, Mécaméto.
Basée à Lons, la petite société est spécialisée dans le domaine des énergies renouvelables. Elle assure des études, le dimensionnement, la fabrication, la pose et la mise en service d’installations hydroélectriques et de méthanisation.
En 2019, Guillaume et Nicolas prennent contact avec Réseau Entreprendre Adour. C'est ainsi qu'ils intègrent le parcours Start, puis qu'ils bénéficient du Pass booster en 2022, avec l'accompagnement de Damien Capony (SPE). Les gérants deviennent lauréats Booster de l'association.
Ils sont alors accompagnés par Alain Luquet et Christophe Cancé. « Avoir des mentors est une bonne chose. Ils nous conseillent et nous apportent un soutien moral et un regard neuf. Ils nous permettent d’avoir plus d’aplomb lors des négociations et nous reboostent. Fabrice Delpech, le directeur de l’association, nous soutient également et suit notre situation de près », précise Nicolas Girent.
En l’espace de deux ans, le duo a embauché 34 personnes et racheté une PME du même secteur en Charente. Parallèlement, ils ont construit un réseau de près de 200 fournisseurs. Cette année, les deux associés prévoient un chiffre d’affaires de deux millions d’euros. Pourtant, l’entreprise basée à Lons se retrouve en redressement judiciaire, en raison d’un impayé client de 280.000 euros.
« Ils se débrouillent quand même très bien : j’ai suivi leur évolution, ils ont des idées novatrices et ont le potentiel pour développer leur entreprise dans un secteur porteur. En plus du côté humain, qui est très important, nous avons des parcours très proches et je connais bien le domaine, donc je savais que mon expérience pouvait leur être bénéfique », confie Alain Luquet.
« Les préparer à des situations auxquelles ils ne s’attendent pas »
Ingénieur de formation, Alain Luquet a travaillé pendant 20 ans dans l’industrie. Une vie professionnelle qui l’a mené en Chine, au Brésil et au Mexique, avant de prendre la direction de l’usine Arelec à Pau. Par goût du challenge et de l’envie de « faire autre chose », il décide de créer sa propre entreprise, dans le secteur de la menuiserie.
C’est ainsi qu’est née 3B Véranda, en 2012. Aujourd’hui, onze ans plus tard, l’entreprise, basée à Lescar, emploie onze personnes et possède deux succursales, à Tarbes et à Saint-Sever. Son engagement associatif lui donne l’occasion d’accompagner de futurs créateurs d’entreprise.
En 2013, Alain Luquet devient lauréat de Réseau Entreprendre Adour. « J’en ai entendu parler par un ami. J’avais besoin de conseils sur le métier de chef d’entreprise, mais également sur le secteur. J’en suis devenu membre d’avenir, puis membre à part entière, et enfin le président pour le Béarn. Mon rôle est de les préparer à des situations auxquelles ils ne s’attendent pas », explique celui qui accompagne des néo-entrepreneurs depuis maintenant sept ans.
Pour Alain Luquet, ce bénévolat est particulièrement enrichissant, car il est confronté à des problématiques qu'il n’a pas connues dans son entreprise. Son engagement lui permet aussi de faire des parallèles avec sa société et de donner des coups de main aux nouveaux entrepreneurs. « C’est toujours un plaisir d’échanger, tant pour le lauréat que pour le mentor ».
COUP DE POUCE
C’est dans cette situation que Guillaume Brillat et Nicolas Girent ont besoin d'être fortement encouragés, plus que jamais.
Comme nous l'avons vu, Mécaméto est en pleine croissance, le placement en redressement judiciaire en est d’autant plus difficile à vivre. « Nous essayons de leur apporter un soutien psychologique. Les chefs d’entreprise peuvent essayer de se préparer à beaucoup de choses, mais aucun n’est prêt à vivre cette situation. Mon rôle est de les aider à prendre du recul », ajoute Alain Luquet.
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Noémie Besnard
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