Un phénomène se répand comme une flambée dans la prairie sèche : celui des « click and drive », autrement dit des commandes sur Internet et la prise des marchandises sur une aile du supermarché, ou dans un entrepôt dédié à ce service. Rien qu’au Pays basque, on en dénombre déjà treize, en attendant des ouvertures prochaines, car le côté rapide et simple plaît de plus en plus au consommateur.
C’est vrai, quoi ! Qui n’a pas pesté devant une file d’attente interminable, avec devant la caissière une adorable petite vieille qui ne connaît pas l’invention de la carte bleue et s’obstine à signer un chèque, en ayant oublié et ses papiers et ses lunettes ? Qui n’a pas râlé devant l’absence de caissières, ou la multiplication des caisses « réservées », aux titulaires d’une carte maison, aux femmes enceintes, aux blessés de guerre, aux asmathiques, aux patineurs artistiques et j’en passe ? La solution ? Le drive, donc.
En Euskadi, du moins sur sa partie française, le premier magasin de ce type a été inauguré il y a trois ans à Anglet, sur le boulevard du BAB. Depuis, il s’en ouvre un presque chaque mois. Ainsi de Carrefour dans la zone de Jalday, de Saint-Jean-de-Luz, le dernier d’une liste qui inclue celui de Biarritz, les Leclerc d’Anglet, de Biarritz et de Saint-Jean, le Leader Price d’Anglet, les Intermarché de Saint-Pée, de Bidart, Boucau et Bayonne, le Casino d’Anglet, et même le Super U d’Ustaritz et le Chronodrive d’Anglet.
Et bien sûr, ça marche ! L’année dernière, environ 4% des achats de nourriture se sont effectués via les drive ; on en prévoit 6% en 2015. Selon les enseignes, ce sont entre 5.000 à 12.000 références qui sont proposées en ligne. D’autant que les enseignes bénéficient encore d’un vide juridique, puisque leurs magasins drive sont considérés comme des entrepôts et non comme des locaux commerciaux, d’où leur multiplication. Décidément, la France ressemble de plus en plus aux Etats-Unis…
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