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    Feuilleton de l’étéEnfin le Tibet, jour 25

    Au-revoir Katmandou, Nawang et Milarepa…
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    Il s’appelait Nawang. Plus exactement Nawang Zangpo. Et c’était ni plus ni moins le « Michel Ange des Bouddhistes », appelé par les plus grands maîtres de bouddhisme tibétain, par les plus beaux monastères, pour réaliser les tangkas, les œuvres sur toile représentant les déités (ô combien nombreuses) du bouddhisme.

    Certains sont monumentaux et se déroulent une fois l’an (celui de Gyantsé ou de Shigatsé au Tibet sont fameux).

    C’était grâce à Nawang entre autres qu’on avait été reçus chez les plus grands. Grâce à lui que, tout à l’heure, on pourrait admirer une relique du poète et yogi Milarepa (voir plus bas). Il les reçut chez lui, dans son atelier, et déploya les véritables trésors qu’étaient les tangkas, qu’on avait déjà pu admirer ce matin dans certains monastères, aux côtés des « tormas », des formes sculptées selon tout un rituel et art dans du beurre de yak, et déposées en offrandes sur les autels. Nawang avait été initié selon un rituel bien précis à son art.

    Avec son épouse, aussi adorable que lui (ce qui était difficile à égaler pourtant), ils se dédiaient à cet exercice exigeant. Un tangka est peut-être la « chose » la plus importante aux yeux d’un bouddhiste. Il orne son espace de méditation, sur lui s’appuie la pratique méditative, et s’il en existe des « faux » de mauvaise qualité, pour un vrai, dans les règles, il faut compter minimum 600 euros, les prix pouvant grimper amplement selon la taille et les matériaux utilisés. Généralement, le bouddhiste pratiquant choisira ou une représentation du bouddha Shakyamuni, ou de sa « déité de pratique », Chenrezig rouge ou blanc, Tara verte ou blanche, Guru Rinpoché (Padmasambhava), Ekayati, etc…

    Nawang pouvait expédier les commandes dans le monde entier. Et c’est d’ailleurs ce qu’il faisait, sa réputation ayant largement dépassé les limites du Tibet ou du Népal.

    Après ce moment passé dans son atelier, il les conduisit dans un tout petit monastère tibétain de Katmandou. On était loin des fastes de certains. Mais ici se cachait pour elle LE trésor, cette fameuse relique de Milarepa.

    L’émotion fut intense. Milarepa, c’était son « chouchou ». Également celui dont la biographie inspirait de nombreuses personnes dans le monde, sans nécessité d’être bouddhistes. On racontait que le sculpteur roumain Constantin Brâncusi avait fait du livre « La vie de Milarepa » son livre de chevet. Elle n’était pas loin de l’imiter, relisant régulièrement l’ouvrage. Il faut dire que Milarepa vous donnait espoir : après avoir tué 35 personnes, pris de remords, guidé par Marpa le Traducteur, un grand maître (du lignage Kagyu), il avait atteint l’Eveil en une seule vie, pratiquant le Tumo ou feu intérieur. Il était la preuve pour toute personne, aspirant à une certaine spiritualité ou non, qu’avec de la volonté, on pouvait changer. Ascète, poète, maître spirituel, Milarepa était un modèle à ses yeux.

    Terminer son séjour au Népal par ce moment était hautement symbolique à ses yeux. Demain, elle serait seule pour prendre l’avion jusqu’à Dubaï. Un peu stressée à l’idée de voyager seule, c’était bête, mais Milarepa lui rappelait qu’on n’a rien sans rien, que l’esprit est seul maître, et qu’on peut tout surmonter. Elle savait qu’elle reviendrait bientôt à Katmandou, pour un stage de pratique du « tibétain », qu’elle étudiait. Ce n’était donc pas un adieu, mais bien un au-revoir.

    Quand elle se rendit à 5 heures du matin, le lendemain, à l’aéroport de Katmandou, elle était presque tranquille. Il valait mieux car après deux heures d’attente, elle apprit que son avion était annulé ! Comme ça ! Elle négocia un taxi avec les 400 dernières roupies népalaises qui lui restaient, et se fit raccompagner à l’hôtel où elle n’était plus cliente. Batailla avec la compagnie aérienne pour obtenir un autre vol (280 euros de communication téléphonique avec les Etats-Unis !!!) et l’après-midi voyagea à Dubaï accompagnée d’une fille du groupe qu’elle appréciait beaucoup.

    Apparemment, Milarepa lui avait donné un coup de main, sur ce coup-là…

    https://youtu.be/6hXVrx97xwo

    Coordonnées de Nawang Zangpo

    Tibetan Tradittional Thangka Painter - Mural Painter - Bouddha-6, Kathmandu, NepalMail : nzanpo@yahoo.co.uk

    Téléphone : 977.01.491.4719 ou 981.351.7833

    Biographie de Milarepa sur Amazone – cliquez ici

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