Abonnez-vous
Publié le

DécryptageQuand la santé passe par des regroupements

A Pau, les polycliniques de Navarre et Marzet mutualisent leurs services pour renforcer leur projet santé. Une tendance qui se généralise dans la région…
CLINIQUE NAVARRE 6
Désormais, la chirurgie à Pau sera regroupée sur deux sites, celui de la polyclinique de Navarre et celui du Centre hospitalier voisin, suivant ainsi les directives inscrites dans le plan régional de santé Nouvelle-Aquitaine.

Même si la réorganisation favorise une meilleure gestion des deux établissements, il s’agit avant tout d’un projet médical fort et ambitieux, comme le souligne Marie-France Gaucher, la directrice des deux polycliniques, qui est aussi présidente de la Fédération des cliniques et hôpitaux de France (FHP) pour la Nouvelle-Aquitaine.

L’objectif est donc d’améliorer la sécurité des patients ainsi que la qualité des soins, ceci en augmentant la capacité d’investir et la possibilité de mieux accueillir de nouveaux médecins.

A partir du 26 février, l’ensemble de la chirurgie de Marzet va déménager à la polyclinique de Navarre, boulevard Hauterive à Pau. L’établissement du boulevard d’Alsace Lorraine possède 11 salles d’opération et réalisait 16.000 interventions par an. Le déménagement se fera sans transfert de patients en profitant de la période de vacances scolaires pendant laquelle l’activité est plus réduite.

A partir du vendredi 1er mars, toutes les opérations chirurgicales se dérouleront à la polyclinique de Navarre qui passera de 13 blocs (qui permettaient 20.000 interventions par an) à 20 pour assurer celles apportées par Marzet.

Pour cela, la polyclinique de Navarre, née du regroupement de 4 cliniques en 2003 et 2004, a construit de nouveaux bâtiments à l’arrière du site (côté Nord) pour permettre l’extension des blocs opératoires, de la pharmacie et de la stérilisation. Elle bénéficie ainsi de 1.250 m2. A l’Ouest, il est prévu également de nouveaux bureaux pour les consultations. Quant aux parkings, il retrouveront une capacité de plus de 300 places.

De son côté, la polyclinique Marzet se spécialise en médecine polyvalente et en oncologie, pour assurer une meilleure prise en charge. Elle disposera de 30 lits pour la médecine polyvalente et la gériatrie, et de 30 autres pour l’oncologie, dont 10 pour les soins palliatifs et 20 pour la chimiothérapie. De plus, l’établissement accueillera les activités de soins de suite, de réadaptation et de convalescence jusqu’ici assurées à la Maison Sainte-Odile de Billère.

Enfin, les urgences rejoindront également la polyclinique de Navarre vers la fin de l’année. La proximité avec le Centre hospitalier permettra de développer une coopération renforcée.

La révolution de la chirurgie ambulatoire…

La tendance va s’accélérer dans les prochaines années, en partant du principe qu’un nombre de plus en plus important d’interventions chirurgicales va pouvoir se faire en ambulatoire. Ce qui implique une évolution considérable au niveau de l’accompagnement en amont du patient, le jour de l’opération puis pour le retour à son domicile. Pour ce faire, des infirmières ont été formés à la récupération après-chirurgie (RAAC) et sont mobilisés pour le suivi.

De nombreuses formules sont déjà en fonctionnement. Cela va d’un passage direct au bloc avec retour immédiat à la maison à une journée complète pour laisser le temps à la personne de se remettre suffisamment avant de rentrer. Parallèlement, les temps d’hospitalisation sont largement réduits. Souvent, la personne opérée ne reste qu’une nuit sous surveillance.

Pour illustrer les progrès réalisés, la polyclinique de Navarre vient de réaliser une première en ambulatoire : une réduction de l’estomac (sleeve gastrectomie) en moins d’une heure au lieu de 3h, avec sortie après une demi-journée de récupération.

Cette réorganisation paloise illustre l’accélération considérable de la mutation de ces établissements qui se rapprochent, mutualisent des services et pratiquent de plus en plus la chirurgie ambulatoire. On retrouve ces évolutions au Pays Basque, dans les Landes, en Bigorre et dans le Gers.

Informations sur le site de la polyclinique de Navarre – cliquez ici

 

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi