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Un fonds pour soutenir les initiatives du bassin de l’Adour

Créé pour favoriser l’émergence de nouvelles activités autour de Lacq, le Bureau de Développement Économique et Attractivité lance un nouveau dispositif…
Tout est parti de fonds mis à disposition en 1972 par la Société nationale des pétroles d’Aquitaine (Snpa), devenue Elf Aquitaine, puis Total. L’enjeu était d’anticiper la reconversion de ce bassin industriel et de préparer la fin de l’exploitation du gisement de gaz.

Depuis 2010, le BDEA est doté de 15 millions d’euros. Sa vocation est d’accompagner financièrement les projets de créateurs ou de petites et moyennes entreprises dans l'industrie, l'artisanat, l’agriculture, etc. Il accorde ainsi des avances remboursables, des prêts d’honneur et même des subventions.

Dernièrement, le Bureau de Développement Économique et Attractivité de l’Adour, ou BDEA pour les intimes, était réuni à Mourenx pour faire le point sur son action, traiter de nouveaux dossiers et évoquer l’avenir.

Première nouvelle : l’association sera maintenant présidée par Jean-Louis Pérès, vice-président de l’Agglo Pau-Béarn, qui prend la suite de Jacques Cassiau-Haurie, président de la Communauté de communes Lacq Orthez. On rappelle que ce BDEA unit désormais les 3 Communautés de communes de Pau, de Lacq-Orthez et du Pays basque, ainsi que les départements des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées et les chambres de commerce et d’agriculture des deux territoires.

Cette réunion était l’occasion pour le bureau de faire un bilan de son action depuis sa création, il y a presque 10 ans. Pas moins de 103 dossiers auraient été appuyés par des aides, des prêts d’honneur sur 3 à 5 ans (8.000 à 50.000 euros), des avances remboursables à taux zéro (sur une durée de 5 à 7 ans) ou des subventions directes. Cela représente une moyenne d’un dossier par mois. La centaine d’acteurs aidés pèserait 380 millions d’euros de chiffre d’affaires et plus de 2.000 emplois. Un total de 12 millions d’euros aurait déjà été affecté : 8,5 d’avances et 3,5 de subventions. L’aide moyenne se situerait entre 200 et 300.000 euros.

Deux nouveaux dispositifs d’aide…

Le fonds s’adresse avant tout aux acteurs territoriaux opérant dans l’industrie, l’artisanat ou l’agriculture. Il soutient le développement des entreprises, les opérations de transmission ou de reprise d’activité, la création de sociétés et les démarches d’innovation ou d’essaimage.

Via des avances, le BDEA a par exemple décidé, lors de cette dernière réunion, de soutenir une opération de fusion entre deux sociétés chaudronnerie bayonnaise (avec transmission), ainsi que le projet d’exosquelette porté par la startup tarbaise HMT (Human Mechanical Technologies) pour favoriser la lutte contre les troubles musculo-squelettiques. Un prêt d’honneur a également été accordé à un groupe d’agriculteurs bigourdans investis dans un projet de méthanisation. Le tout représente un total de 550.000 euros d’aides.

La réunion a enfin été l’occasion d’évoquer les nouveaux dispositifs du fonds, l’un de « soutien à la reprise d’activité » des commerçants et artisans, via un complément à la prise en charge des assurances en cas de pépin climatique (comme les intempéries de l’an dernier en Béarn), plafonné à 3.000 euros, et l’autre destiné aux étudiants et jeunes diplômés d’établissements locaux qui souhaitent lancer une activité en Pays d’Adour.

Ce dernier dispositif, qui sera lancé en fin d’année, consiste en une bourse pouvant aller de 5.000 à 10.000 euros. Une cinquantaine de dossiers auraient déjà été déposés.

Solution de financement relativement méconnue, le BDEA, fonds né des retombées de l’exploitation du gaz de Lacq, poursuit donc sa salutaire action. Bon à savoir !

Plus d’informations sur le site internet – cliquez ici

 

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