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Lur Berri, « la petite entreprise ne connaît pas la crise »

Le groupe coopératif, l’un des fleurons du Pays basque affiche des résultats positifs, malgré les deux vagues de grippe aviaire
LUR BERRI 2
Qualifier Lur Berri de « petite entreprise » on est d’accord, relève de l’outrage. Parce qu’avec ses 6.383 collaborateurs, ses 5.000 agriculteurs adhérents, on est loin de la superette du coin de la rue.

Il s’agit même d’un des fleurons du Pays basque, flanqué de ses voisins Euralis en Béarn et Maïsadour dans les Landes. Une holding alimentaire de haut niveau. Et si nous lui consacrons ces quelques lignes, c’est que Lur Berri vient de tenir son assemblée générale, durant laquelle les chiffres de sa bonne santé ont été annoncés.

Qu’on en juge : un chiffre d’affaires de 1,465 milliard d’euros, avec un excédent brut d’exploitation de +12 %, soit 110 millions d’euros. A noter que la filiale Labeyrie Fine Foods a réalisé un CA de 1,138 milliard, dont 100 millions ont depuis cinq ans été réinvestis sur l’outil industriel. Quant à la collecte de céréales a augmenté de +11 %.

C’est bien sûr la crise aviaire qui a été l’objet d’informations détaillées, puisque le virus H5N8 a sévi à deux reprises, contraignant les éleveurs à euthanasier plus de 4,5 millions de palmipèdes… La France étant d’ailleurs le seul pays d’Europe à procéder à ces abattages préventifs. Pour Lur Berri, l’épisode a eu un coût : la production de canards gras a ainsi pile diminué de moitié, passant de 3,2 millions de têtes à 1,6 millions.

Afin de relancer la filière, le groupe coopératif a débloqué pour 2 millions d’euros en aide, plus 4,5 en financements dédiés aux éleveurs, destinés en particulier à la bio-sécurité. Cela concerne en particulier le dépistage spécifique dans les élevages reproducteurs, le renforcement des stations de lavage, la gestion des mouvements de véhicules dans les exploitations et les conditions de protection de l’alimentation des volailles vis-à-vis des oiseaux sauvages.

Ces dépenses inattendues, qu’on doit considérer comme des investissements n’ont donc pas empêché Lur Berri d’afficher une santé éclatante. D’autant que les autres activités du groupe enregistrent des chiffres positifs : + 8 % pour la filière bovine, + 5 pour les ovins, et un deal passé avec LDC sur le poulet, permettant d’en produire 450.000 « standards » et 150.000 en Label rouge.

Rectifions donc humblement notre titre : « Cette grande entreprise ne connaît vraiment pas la crise ! »

 

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