En ces temps troublés, pas question pour certains particuliers de ronchonner devant leur téléviseur ! Les détenteurs d’imprimantes 3D, par exemple, se mettent au diapason de l’effort de solidarité nationale. Ils sont partout sur le territoire et s’organisent via Facebook pour répondre au défi de la protection des personnels soignants et autres salariés en première ligne, par exemple dans la grande distribution ou la fonction publique. Ils se fixent pour mission de produire un maximum de visières de protection.
À l’échelle nationale, s’est formé assez vite un groupe « Makers contre le Covid » dont le nombre de membres ne cesse de progresser. Lundi soir, ils étaient déjà près de 3.000. En seulement deux semaines d’existence, plus de 1.300 messages ont été postés sur ce groupe. À sa suite, une cinquantaine de groupes locaux (au minimum) se sont formés sur Facebook pour tenter de coordonner ce magnifique effort collectif dans les territoires.
Une poignée de groupes investis dans le 40 et le 64…
Le bassin de l’Adour est loin de faire pâle figure dans cet élan de solidarité. La presse locale a notamment recueilli le témoignage du Palois Vincent Tomasetig, administrateur du groupe Facebook lancé en Béarn et rassemblant déjà près de 200 membres. Les « makers » locaux livrent déjà établissements de soins, professionnels de santé libéraux, médecins ou infirmiers, mais aussi auxiliaires et vie et salariés exposés au quotidien, comme aux caisses dans la grande distribution. La Polyclinique de Navarre et le CH d’Orthez ont ainsi déjà reçu des dons. Des demandes émaneraient même de services de réanimation.
Dans le 64, des groupes ont été fraîchement lancés pour le BAB et le Pays basque. Il existe de même un groupe sur le département des Landes, avec déjà plus de 50 membres. Plus loin, on trouve aussi des groupes en Gironde et sur Arcachon.
Les professionnels de santé n’hésitent plus à rejoindre ces groupes pour formuler directement leurs demandes, à l’image d’un collectif de libéraux d’Hendaye. Si ces visières ne sont évidemment pas la meilleure des solutions de protection, on ne peut avoir aucun doute sur l’intérêt qu’elles suscitent du côté de soignants en panne de masques FFP2.
Ces visières peuvent d’ailleurs être réutilisées après un nettoyage soigneux. Et bien entendu combinées avec d’autres équipements, tels des masques non homologués. On l’aura compris : en ce moment, tout est bon à prendre.
Ces initiatives, unanimement saluées, sont totalement désintéressées. Les groupes de makers donnent de leur personne et tentent de financer la production via des cagnottes en ligne. Celle du groupe béarnais a déjà récolté plus de 2.000 euros auprès d’une quarantaine de généreux contributeurs. Il s’agit en effet d’acquérir la matière plastique, les films transparents et les élastiques entrant dans sa fabrication (le plus souvent sur des sites web marchands qui ne seraient pas encore tous en rupture). L’éventuel excédent d’argent sera reversé à une association.
Aujourd’hui, on estime à environ 4.500 le parc d’imprimantes 3D en France, en Suisse et en Belgique. Pour être complet, on n’oubliera pas que des entreprises participent aussi à cet effort de production de visières, à l’exemple de la jeune entreprise bayonnaise Lynxter, qui est en mesure de produire quotidiennement plusieurs centaines de visières et que les professionnels de santé (ou autres) exposés peuvent contacter par e-mail en exposant brièvement leurs besoins (coordonnées plus bas).
Un grand bravo à tous ! Chapeau bas… et même visière au front.
Le groupe Facebook national « Makers contre le covid » - c'est ici - Pour le groupe Facebook des Pyrénées Atlantiques (Béarn) - cliquez ici
- Pour le groupe Facebook des Landes - cliquez ici
Pour contacter Lynxter : contact@lynxter.fr (en précisant besoins en quantité, adresse d’expédition et coordonnées d’un référent).
Fichiers fournis par l’entreprise pour les détenteurs d’imprimantes 3D - cliquez ici
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