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Un Gersois s’installe à Matignon

Le Vicois Jean Castex a été nommé premier ministre, ce vendredi en fin de matinée, après la démission d’Edouard Philippe. Maire de Prades (66) et chargé du déconfinement, il va former son gouvernement dans la foulée…
CASTEX
Originaire de Vic-Fezensac, Jean Castex se signale par sa longue expérience de haut-fonctionnaire et sa connaissance du monde de la santé.

Le Gersois de 54 ans, petit-fils de Marc Castex (ancien maire de Vic-Fezensac et sénateur du Gers) et fils de Claude (ancien président de l’Union Athlétique Vicoise rugby et chef d’entreprise dans le matériel agricole), diplômé de Sciences Po Paris et de l’ENA, a d’abord une longue expérience dans les hautes sphères de l’État. Entre 2010 et 2012, il a en particulier été conseiller aux Affaires sociales de Nicolas Sarkozy, puis secrétaire général adjoint de l’Élysée.

Avant cela, il était passé par la Cour des Comptes et surtout par d’importantes fonctions en lien avec le monde de la santé. Directeur de l’hospitalisation et de l’organisation des soins en 2005, puis du cabinet du ministre de la Santé Xavier Bertrand en 2006 et 2007, il avait suivi ce dernier au ministère du Travail. Il avait notamment travaillé sur le dossier du virus H5N1.

Décrit comme un homme « redoutable d’efficacité », Jean Castex pourra s’appuyer sur sa riche expérience dans sa nouvelle mission.

Maire Les Républicains de Prades depuis 2008 (réélu au premier tour en 2014 et 2020 avec plus de 70% des voix), Jean Castex était revenu en grâce au sommet de l’État avec l’élection d’Emmanuel Macron. D’abord nommé délégué interministériel à la préparation des JO 2024, il s’est vu confier l’année suivante l’organisation d’événements sportifs supplémentaires, tels la Ryder Cup 2018 ou la Coupe du Monde de rugby 2019.

Il s’agissait déjà de missions « sportives », lesquelles sont assurées par un adjoint de Jean Castex. On rappelle que Jean Castex est également conseiller départemental et président de la Communauté de communes Conflent Canigó, dont le siège est à Prades.

Père de 4 filles, le Gersois s’était « expatrié » dans les Pyrénées Orientales pour des raisons à la fois familiales (son épouse est de la région) et de santé. Asthmatique, il goûterait en effet mieux l’air de Font-Romeu. Ce qui ne l’empêcherait pas de revenir régulièrement sur ses terres d’origine et d’agir en leur faveur, comme sur le dossier de la reconstruction de l’hôpital de Vic-Fezensac.

Appelé par Edouard Philippe pour mettre en place le déconfinement, il va avoir la lourde tâche d'affronter la crise économique, dans un contexte hautement politique dans la dernière ligne droite avant les élections présidentielles.

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