Qu’est-ce que l’usine du futur, autrement appelée industrie 4.0 ? C’est d’abord un concept théorique rendant compte d’une nouvelle révolution industrielle, laquelle ferait actuellement suite à celles de la machine à vapeur, de la production de masse et de l’informatique. Mais la réalité du concept est devenue très concrète : on parle tout simplement d’appliquer les nouvelles technologies liées aux objets connectés et au big data (robotique, réalité augmentée, IA ou impression 3D) aux processus de production des industriels.
L’impact de ces technologies se situe à de nombreux niveaux : amélioration de la productivité, gestion plus souple et à la demande de la production, diminution de la pénibilité du travail grâce à la cobotique, etc. Tant et si bien que la plupart des industriels n’ignorent plus que s’ils n’en tirent pas profit dès maintenant pour accroître leur compétitivité, ils devront probablement s’appuyer sur certaines de ces technologies dans un avenir plus ou moins proche pour ne pas se retrouver distancés.
Un dispositif étendu après 2020 ?
Entre 2014 et 2018, la Région et l’ADI Nouvelle-Aquitaine auraient accompagné plus de 500 entreprises, représentant 57.000 salariés et 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dans leurs projets de transformation en lien avec l’industrie 4.0. À travers ce plan régional « usine du futur », la moitié de ces entreprises auraient ainsi pu glaner près de 57 millions d’euros de subventions. Toutes ont pu bénéficier d’un accompagnement extérieur en lien avec leurs problématiques de développement, de l’établissement d’un diagnostic jusqu’à des parcours ciblés (robotique, numérique, management, énergie).
Pour l’essentiel des entreprises diagnostiquées, le potentiel d’amélioration est important, que ce soit en termes de gains de productivité ou de réduction des stocks, des surfaces exploitées et des défauts de fabrication. En résumé, l’industrie locale à tout à gagner à se projeter dans le futur.
Lancé début 2018 par la Région, les CCI et l’ADI, un dispositif d’accompagnement complémentaire, « croissance premium », avait pour but de « soutenir 500 PME, sur un an, dans la mise en place d’une ou plusieurs démarches ». Ce dispositif venait au surplus du programme initial, dont on rappelle que l’ambition était d’aider 600 entreprises à l’horizon 2020 à travers des AMI (appels à manifestation d’intérêt) régionaux, destinés aux sociétés de 10 à 5.000 salariés. Le dernier appel en date a été clôturé ce 30 avril : les dirigeants ayant déposé un dossier doivent obtenir une réponse dans le courant du mois.
La date limite pour le prochain AMI est fixée au 31 octobre. Et à priori, ce ne sera pas le dernier, puisque la Région prévoirait désormais, avec le concours de l’État, d’accompagner 900 entreprises de plus d’ici 2022. À ce coup d’accélérateur s’ajoutera un nouvel événement dédié à l’usine du futur, qui devrait se tenir en novembre prochain du côté du Palais des Congrès de Bordeaux, avec un millier de professionnels et plusieurs centaines d’exposants.
Par ailleurs, on savait déjà que la Région souhaitait la construction, dans le cadre de son projet Tarmaq et « vraisemblablement » à partir de 2021, d’une cité des savoirs aéronautiques à Mérignac, pour « faire découvrir des technologies de dernière génération et montrer que la Nouvelle-Aquitaine est à la pointe de la technologie dans l’aéronautique et l’aérospatiale ».
On suivra bien sûr de près l’évolution de toutes ces initiatives !
Plus d’informations sur le site internet – cliquez ici
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Photo : site internet de l'Usine du futur
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