Oui, vu comme ça, ça paraît dérisoire, mais cela se traduit par la participation à cet événement phénoménal de quatre musiciens gersois sur les mille qui composeront le groupe polymorphe.
En plus de Michel Laborie et Éric Nanteuil, Sylvie et François Ferroul, du groupe The Uneligibles de l’Isle Jourdain seront de l’aventure.
L’aventure de Rockin’1000 a débuté en 2015. Elle est née de l’imagination fougueuse d’un Italien, Fabio Zaffagnini, fan des Foo Fighters, qui a réussi à rassembler mille musiciens amateurs pour reprendre une chanson de leur répertoire « Learn to fly ».
Visionnée quarante-sept millions de fois sur Internet, la vidéo a fait craquer le petit cœur des Foo Fighters, qui ont accepté de se produire à Cesena. Une déclaration d’amour XXL, qui a donc parfaitement fonctionné. Et un phénomène qui s’est propagé au monde entier.
Après plusieurs éditions, c’est à Paris, au Stade de France, que Rockin’1000 va poser ses valises. Une nouvelle qui a fait bondir Michel Laborie, conseiller financier, qui a débarqué au Bistrot des Halles à Auch pour convaincre - sans trop de difficultés - son ami Éric Nanteuil, le gérant.
Il faut dire que Michel, batteur à ses heures, est un « habitué » du concept, puisqu’il a déjà participé, l’an dernier, à cet événement à Florence. « C’est une expérience fabuleuse, on se retrouve, mille musiciens venus du monde entier, pour jouer tous ensemble, sans se connaître… ».
Il a fallu passer d’abord par le casting, via Internet, pour décrocher la place. La première épreuve réussie, avec beaucoup de motivation et une grande euphorie, les deux amis se sont attaqués aux répétitions. « Nous recevons les partitions ou tablatures, via une application, explique Éric, guitariste. Après le travail, on s’entraîne, chacun de notre côté ».
Des répétitions qui ne traînent pas, puisqu’à l’arrivée, il faudra assurer deux heures de spectacle, avec une vingtaine de morceaux, de Led Zeppelin à Red Hot Chili Peppers, en passant par Nirvana, David Bowie, Jimi Hendrix, AC/DC… Mais sans trop de pression tout de même. « Il y a quatre catégories de musiciens, répartis équitablement (250 par catégorie) entre guitaristes, bassistes, batteurs et chanteurs. Au pire, si l’on fait une fausse note, personne ne le remarquera » confie Michel.
Ce qui n’empêchera pas nos deux compères d’avoir un pincement au cœur au moment de jouer. La batterie de Michel, une mythique Ludwig de 1968, « la même que celle de Ringo Star ! » souligne-t-il, lui a été confiée par le fils de Pierre Philippot, ancien restaurateur à Cologne et batteur des City Boys, un groupe qui a écumé les scènes dans les années 70. C’est avec une immense reconnaissance et une joie non dissimulée que Michel la fera donc sonner à nouveau lors de ce concert mémorable.
Quant à la guitare d’Éric, une Gibson Les Paul, elle appartenait à un ami aujourd’hui décédé. Pour lui aussi, l’émotion, mêlée à l’enthousiasme, sera à son comble.
Avec quarante à cinquante mille personnes attendues tout autour de la scène, qui sera installée sur la pelouse, et Philippe Manœuvre en programmateur et maître de cérémonie, le rêve de se produire au Stade de France va entrer dans la quatrième dimension pour tous ces musiciens amateurs.
« Après Courtney Love l’an dernier, des rumeurs courent selon lesquelles Brian May, le guitariste de Queen, serait présent à Paris. Si je me retrouve à jouer à ses côtés, après, je peux mourir ! » conclut Éric en riant, les étoiles plein les yeux.
Article réalisé avec le Journal du Gers et Marielle Fourcade
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