Ce plan vient conforter les ambitions de la région Nouvelle-Aquitaine, qui œuvre depuis quelque temps déjà dans ce secteur. En effet, elle a amorcé en octobre 2020, la création d'un nouveau hub en technologies quantiques qui développera conjointement des projets de recherche au plus haut niveau, des développements applicatifs innovants ainsi que des solutions technologiques sur trois axes : capteurs, composants et architecture, et ingénierie logicielle et communication quantique.
Dix millions d’euros vont être investis par la Région, dans un centre de recherche de haut niveau dans le domaine de la physique quantique d’ici à 2023. Baptisé NaQuidis (pour Nouvelle-Aquitaine Quantum Disruptive CenterObjectif), son objectif premier est de se hisser au rang de leader national dans le domaine de la physique quantique, c'est-à-dire l'ensemble de théories physiques décrivant le comportement des atomes et des particules.
« L’idée, c’est de structurer un écosystème régional de haut niveau, en particulier sur la santé (recherches sur le cerveau...), l’étude et la surveillance de l’environnement », explique Alain Rousset, le président de la Région.
L'enjeu est important, car il s'agit de révolutionner la majorité des domaines du quotidien. Il s'agit ni plus ni moins que de travailler sur une nouvelle révolution technologique : il y a 100 ans, la première révolution quantique a profondément modifié notre société actuelle avec la création des transistors, lasers, supraconducteurs, microscopes ultra-puissants… La physique quantique offre des perspectives immenses, car elle peut s'appliquer à des domaines très variés.
De larges applications dans la recherche médicale, santé, environnement...
Les technologies quantiques peuvent aussi révolutionner notre quotidien, en sécurisant les communications, avec un nouvel internet quantique (plus puissants), en rendant les systèmes de navigation plus fiables, et plus sûrs, ainsi que des dispositifs de mesure plus précis qui pourront profondément changer les transports, la médecine, l’exploration ou la surveillance de la Terre…
Elles peuvent révolutionner de nombreux domaines, comme la recherche médicale et la santé, notamment grâce à des applications dans l'étude du cerveau, la neurologie, mais aussi la pneumologie. L'exploitation des états quantiques pourrait aussi supprimer le « bruit » des images médicales et les rendre encore plus lisibles.
L'étude et la surveillance de l'environnement pourraient aussi être profondément modifiées par les technologies quantiques, à travers la surveillance des nappes souterraines, la détection de poches de magma au sein des volcans, la détection des microséismes annonciateurs de catastrophes (grâce à des capteurs quantiques).
Un regroupement de scientifiques pour innover…
Ce projet regroupe différents acteurs locaux et nationaux, à l'instar de l’Institut d'Optique Graduate School (IOGS) qui le porte. Cette école d'ingénieurs française réunit des activités photoniques de recherche, enseignement, innovation, création d'entreprises.
Elle collabore avec la Région Nouvelle-Aquitaine, le CNRS, l'Université de Bordeaux (avec les laboratoires LP2N, LOMA, CELIA, IMB, IMS), l'Université de Limoges (avec le laboratoire XLIM) et le pôle Alpha RLH. Les centres de transfert de technologie (Alphanov, Cisteme, Catie et Canoe), les structures d'accompagnement au transfert de technologie à la maturation et à la valorisation de projets (UNITEC, SATT AST, AVRUL), ainsi qu'avec des organismes nationaux et internationaux comme le CEA, la DGA et l'AID, le CNES, l'ESA, l'EDA, sont également impliqués dans ce projet (liste non exhaustive).
On l'aura compris, tous les scientifiques et acteurs de rang international autour des technologies quantiques seront regroupés dans un même lieu, permettant ainsi de faire avancer les recherches dans ce secteur. À moyen terme, l'objectif est de multiplier les transferts de technologie et de créer des entreprises dans le monde de la physique quantique.
NaQuidis sera officiellement lancé le mois prochain, avant la création d'un conseil scientifique dédié à ce centre d'innovation et la phase de recrutements de ses équipes (notamment pour trouver trois directeurs de chaires, un chargé de projet, des chercheurs...).
Pour en savoir plus, cliquez ici
Photos : Cyril Fresillon Syrte First-TF CNRS et Muquans CNRS
https://www.youtube.com/watch?v=y1T463vMEfc
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