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EN ACTIONSégneré tient le choc dans les turbulences

Pas de doute : l’année 2020 du sous-traitant aéronautique d’Adé ne sera pas un grand cru. Mais entre réorganisation du travail et préparation de l’avenir, le groupe bigourdan tient bon...
SEGNERE JM
Spécialisé dans l’usinage mécanique, la tôlerie sur mesure, la mécanosoudure et l’assemblage, le groupe Ségneré estime qu’il perdra plus de 50% de son chiffre d’affaires cette année. Mais il a décidé de maintenir ses investissements stratégiques, tout en réfléchissant à sa diversification.

Ce ne sont pas encore les 10 plaies d’Égypte, mais ça commence à faire beaucoup pour le groupe Ségneré et ses 160 salariés. Il y a quelques mois, l’activité de l’unité de production de pièces élémentaires d’Adé (où se situe également le siège social de Ségneré) avait déjà été interrompue de longues heures à cause des inondations.

Avec l’épidémie de coronavirus et le confinement, le président Jean-Michel Ségneré a de nouveau dû se résoudre à suspendre la production. Mais celle-ci a apparemment pu reprendre fin mars.

Cette reprise s’est accompagnée d’un arsenal de mesures sanitaires drastiques touchant à la circulation dans l’entreprise, à la désinfection régulière et à l’espacement des postes de travail, à l’arrêt des distributeurs et des pointeuses, à la fermeture des vestiaires et du réfectoire, à l’usage de masques si nécessaire en termes de distance entre collaborateurs ou encore aux créneaux de présence des différentes équipes.

Le stockage des pièces fait également l’objet de précautions particulières avant expédition. Les fonctions administratives ont basculé en télétravail. Une partie des salariés opérent désormais à temps partiel.

Coup d’arrêt, mais pas de grâce !

Le sous-traitant haut-pyrénéen, spécialisé dans l’usinage mécanique, la mécanosoudure, la tôlerie et l’assemblage structural, estime que son chiffre d’affaires chutera de plus de 50% cette année, bien sûr à cause du ralentissement de l’activité de la filière aéronautique, visiblement appelé à durer de longs mois.

Dans le sillage d’Airbus, client évidemment important, Ségneré craint pour son carnet de commandes. L’an dernier, l’entreprise fêtait 25 années de collaboration avec l’usine toulousaine de Saint-Éloi, soit plus de 20.000 carénages livrés à l’avionneur dans le cadre de son programme A320.

Car outre son site d’Adé, Ségneré compte également une unité d’assemblage à Lanne, sur la zone Pyrène Aéro Pôle, pour fabriquer ces éléments. Se greffent également au groupe une filiale tunisienne (SST), créée en 2003, et la Sofip de Tarbes, rachetée en 2014 et spécialisée dans le prototypage et la mécanosoudure. Outre Airbus, le groupe Ségneré travaille pour Alstom, Dassault, Daher, Latécoère ou encore la branche aéronautique du groupe indien Mahindra.

Même si l’impact de la crise sera considérable pour la PME, son dirigeant vient d’indiquer qu’elle ne remettait pas encore en question les investissements projetés dans le domaine de l’impression 3D. Il a également précisé que plusieurs ingénieurs travaillaient à des projets de diversification de l’activité, histoire de tirer profit demain du ralentissement actuel.

L’entreprise familiale, créée en 1965 par Paul Ségneré et d’abord focalisée sur l’usinage, avait franchi le cap des 15 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018. Outre ses salariés, 200 emplois dépendraient indirectement de son activité sur le territoire.

Informations sur le site internet – cliquez ici

Notre précédent article sur Ségneré – cliquez ici

 

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