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Gers : contemplation sous la canopée

A Bétous, près de Nogaro, dans un écrin de verdure se niche une incroyable oasis végétale, capable de vous transporter sans délai dans un tout autre univers…
PALMERAIE GERS 6
Le Gers est réputé pour ses vignes, sa polyculture et ses jolis troupeaux arpentant les vallons. Le Gers est aussi un pays de cocagne où l’on aime déguster foie gras et bons vins. Mais encore ?

Après un cheminement parsemé de clairières, c’est par une petite forêt tropicale au charme fou que la Palmeraie du Sarthou, labellisée « Jardin remarquable » depuis 2006, vous accueille.

Adieu la fournaise estivale, bonjour la fraîcheur exotique de ces arbres enchanteurs. Bambous, bananiers, figuiers de Barbarie… le dépaysement est immédiat et total.

De petits sentiers balisés vous mènent d’un dédale de troncs chevelus de palmiers de Chine (espèce la plus résistante au grand froid), à une bambouseraie qui n’est pas sans rappeler les « Pénétrable » de l’artiste Soto. Mais également à des mikados géants (avec adjonction de couleurs), que l’on retrouve avec amusement tout au long de la visite.

Car ce parcours est aussi l’occasion de découvrir des œuvres d’art sculpturales de Wolfgan Hotlz, Bottagisio-Decoux, Ravagnani et Boé, amis et voisins, devenus les hôtes de ces lieux.

Voici la bananeraie et son feuillage démesuré, signe d’une acclimatation parfaite et dénuée de pollution, puis la serre de plantes tropicales, baignées dans une tiède humidité.

Ici, la nature reprend ses droits, et s’il lui vient l’envie de laisser flirter un cactus et un rosier grimpant, de laisser quelques lianes se mêler amoureusement aux branches d’un vieux pommier, rien ni personne ne l’en empêche. Là, des fleurs de lotus couronnent de larges vasques.

Cette carte du Tendre nous conduit aussi dans un pays imaginaire qui s’ouvre sur une hutte bibliothèque, en passant par un écomusée dédié aux expositions de peintres locaux, l’île aux tortues et aux alligators, pour déboucher sur le cadre immense d’une prairie naturelle où poussent orchidées sauvages du Gers et autres espèces végétales endémiques, avant d’atteindre le jardin mosaïque de Lagerstroemias aux cinq couleurs. Sans comparaison possible avec un parc d’attractions.

Il faut l’âme d’un Peter Pan, l’esprit aventureux d’un Indiana Jones et le regard du Douanier-Rousseau pour jouir pleinement de la beauté des lieux.

Qui pourrait alors penser qu’il y a une quarantaine d’années, ces terres étaient en friches ? Il aura fallu toute la passion de Daniel et Christine Fort, qui -pour leur propre plaisir- commencent à planter quelques palmiers, puis quelques bambous...

eur abnégation et le pur hasard viendront ensuite faire le reste, à travers la magie des rencontres qui décideront, un peu malgré leur réticence, de porter ce domaine à la connaissance du grand public.

De concours en prix, la renommée de la palmeraie se développe jusqu’à devenir aujourd’hui un lieu de visite incontournable pour les amoureux de la nature à la recherche de sensations exotiques. Et un site de choix pour la réintroduction d’espèces animales en voie de disparition comme cistudes d’Europe, lézards ocellés, tritons marbrés ou encore libellules, qui ont su trouver là leur jardin des délices.

Renseignements sur le site internet

 

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