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A Lacq, Hydro-Québec va booster la batterie du futur

En Béarn, le laboratoire SCE France prévoit sous deux à 3 ans un doublement des effectifs. En attendant, 3 brevets nés de nouvelles recherches vont être déposés...
HYDROQUEBEC VOITURE
À l’occasion de son récent déplacement au Canada, le président de la région Nouvelle-Aquitaine n’a pas manqué de rappeler une nouvelle fois la dépendance du continent européen à l’Asie du Sud-Est en ce qui concerne la production de batteries électriques.

Des batteries qui sont aujourd’hui importées à 98%, et qui dans le même temps représentent au moins 40% du prix d’un véhicule électrique. Si on sait qu’il y a des initiatives çà et là sur le continent, il semble encore difficile d’y fédérer les énergies sur le sujet.

La question n’est évidemment pas nouvelle. Dès 2014, la Région avait initié un partenariat avec le géant canadien de l’énergie Hydro Québec (près de 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 20.000 employés), la TPE Powertrend Energy Conversion et le chimiste Arkema.

Il s’agissait d’imaginer la production de batteries de nouvelle génération, basées sur une technologie associant phosphate de fer et nano-titanate, plus petites et nettement plus performantes que les traditionnelles batteries au plomb.

L’accord fut renouvelé en 2017 : on avait alors coupé le ruban du nouveau laboratoire SCE France (filiale française d’Hydro-Québec) de Lacq, installé sur le pôle Chem Startup, toujours en association avec la Région et Arkema.

3 brevets vont être déposés…

Alors qu’approche l’échéance de la seconde convention-cadre entre ces différents partenaires, Alain Rousset a pu évoquer l’avenir avec les dirigeants d’Hydro-Québec Éric Martel (P-DG) et Karim Zaghib (DG du centre d'excellence en électrification des transports et en stockage d'énergie), au siège de l’entreprise, à Montréal.

À l’issue de ce rendez-vous, le renouvellement de la convention-cadre paraît en bonne voie, et serait même envisagé un doublement des effectifs dudit laboratoire de Lacq, actuellement d’un peu moins de 20 personnes, à un horizon de 3 ans.

Pour cela le président Rousset a ouvert la porte à d’éventuels nouveaux partenaires, qu’ils soient institutionnels, comme l’Université de Pau et des Pays de l’Adour ou le CNRS, ou privés, à l’instar de certains des clients de la Sobegi présents sur le bassin de Lacq, ou bien d’autres spécialistes de la batterie électrique et du stockage d’énergie.

Il s’agirait de développer un véritable consortium sur cette zone de Lacq, toujours en reconversion. Quoiqu’il en soit, le groupe québecois ne semble pas regretter d’avoir opté pour la France plutôt que pour la Chine, où il avait d’abord songé à déployer son programme.

Du côté de l’état d’avancement des recherches menées dans ce laboratoire béarnais, on se souvient que deux brevets avaient déjà été déposés en 2017. Apparemment, 3 autres devraient l’être prochainement. On ne sait pas encore quand ces batteries du futur aux temps de chargement réduits verront le jour en série, mais l’enjeu est de taille, puisque le parc automobile a déjà entamé sa conversion à l’électrique, lequel pourrait devenir majoritaire sur les routes en 2030.

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