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1500 COUPS DE POUCELe Soulor 1925 accélère ses ambitions internationales

Profondément ancrée dans son Béarn, l’entreprise artisanale installée à Nay fabrique des chaussures avec des matériaux de qualité et un savoir-faire exceptionnel.
Stéphane Bajenoff, Jean-Baptiste O'Neill et Philippe Carrouché, lors de la transmission de l'entreprise le Soulor 1925, à Nay.Soulor 1925
L'entreprise Le Soulor 1925 perpétue depuis près d'un siècle la tradition de la fabrication artisanale de chaussures de qualité. Fondée en 1925 par l'atelier Paradis-Pommiès, la marque a su traverser les époques en conservant son authenticité et son engagement pour le savoir-faire local.

Le Soulor 1925 propose aujourd'hui une large gamme de chaussures de randonnée et de ville pour hommes et femmes. Soucieux de perpétuer la tradition du sur-mesure, l'atelier offre également la possibilité de personnaliser chaque paire de chaussures, en choisissant parmi une variété de cuirs, de couleurs et de finitions.

Très attachée à ses valeurs et à son environnement, l'entreprise est engagée depuis plusieurs années dans une démarche de développement durable. La sélection rigoureuse des matériaux, le recours aux énergies renouvelables et la fabrication locale contribuent à limiter l'impact environnemental de la marque.

En effet, 80 à 90% des matières premières viennent de la région. Ainsi, le cuir est tanné chez Rémy Carriat à Espelette. Des cuirs spéciaux de saumon sont préparés par la Maison Casteigt à Pau. Pour les cuirs gras, le Soulor 1925 fait appel à Nicolas Degermann, tanneur alsacien récemment racheté par Chanel. Les semelles viennent de la Bertoise, dans l’Allier et de chez l’italien Vibram.

Aujourd'hui, le Soulor 1925 représente bien plus qu'une simple marque de chaussures. C'est l'incarnation d'un savoir-faire unique, d'un patrimoine local précieux et d'un engagement pour la qualité et le respect de l'environnement. Porter une paire de Soulor, c'est choisir de marcher dans les pas de l'histoire tout en affirmant son attachement aux valeurs authentiques et à la tradition.

Ce succès, on le doit notamment à un duo d’entrepreneurs passionnés : Stéphane Bajénoff et Philippe Carrouché, qui ont sauvé la petite entreprise de la faillite en 2016. À l’époque, les machines vieillissantes ont été renouvelées, l’atelier de Pontacq remis aux normes et le magasin modernisé. L’entreprise est passée de 2 à 16 salariés et fait à Nay de la vente directe. Elle dispose aussi, depuis quatre ans, d’une boutique sur Pau, rue des Cordeliers.

« Laisser la place aux jeunes »

Depuis plusieurs semaines, le Soulor 1925 a ouvert un nouveau chapitre de son histoire, avec l’arrivée de deux nouveaux propriétaires : Jean-Baptiste O’Neill et de son associé, resté anonyme.

« Mon objectif était de m’installer dans une région avec une forte identité, un patrimoine et des valeurs. Ma famille et moi nous sommes d’abord installés à Bayonne avant que je ne découvre le Soulor 1925. J’ai eu un véritable coup de foudre pour cette entreprise qui correspondait totalement à ce que je cherchais : contribuer à la réindustrialisation de nos territoires et à la création d'emploi, de fabriquer des produits utiles, durables et de qualité localement, dans le respect des limites planétaires et de préserver et transmettre des savoir-faire », confie le nouveau patron.

Après avoir passé sept ans à gérer des portefeuilles clients dans des groupes de la grande distribution au Moyen Orient, Jean-Baptiste O’Neill a décidé de changer de voie professionnelle pour revenir à plus d’authenticité et de simplicité dans son travail. De retour en France, il se met en quête d’une entreprise à reprendre pour se challenger.

« En prenant la tête de cette entreprise, nous avions pour souhait de rendre au Béarn un peu de ce qu’il nous a donné. Je pense qu’on peut dire sans vantardise qu’on a réussi notre pari. Comme quoi, il ne faut pas écouter les gens : si un Béarnais et un Basque peuvent travailler ensemble, alors tout est possible ! Nous étions depuis un an et demi à la recherche d’un entrepreneur attaché aux valeurs que nous avons défendus pendant toutes ses années. Nous voulions laisser la place à la jeunesse avant d’être trop vieux. Même s’ils ne parlent pas encore Béarnais, ils ont un grand respect pour l’histoire de l’entreprise et vont insuffler un nouvel élan au Soulor 1925 », confie Philippe Carrouché, resté avec Stéphane Bajenoff pour accompagner les nouveaux gérants et réaliser la transition en douceur.

S’ils sont aujourd’hui à la tête d’une entreprise florissante avec un capital sympathie incroyable, les deux nouveaux dirigeants ne comptent pas se reposer sur leurs lauriers. En effet, ils portent un projet tout aussi ambitieux que celui de leurs prédécesseurs : faire rayonner son savoir-faire d’exception dans le monde entier. 

Noémie Besnard

Coup de Pouce

Pour atteindre cet objectif, l’équipe du Soulor 1925 recherche actuellement un alternant qui pourrait, dès septembre, l’aider à tenir la boutique de Pau et à piloter son projet de transformation marketing digital. Si vous souhaiter participer au développement d’une entreprise au savoir-faire et au patrimoine exceptionnel, vous pouvez candidater auprès du Soulor 1925 par mail.

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