Ce sommet s’adresse principalement aux managers, dirigeants d’aujourd’hui et de demain, à tous les acteurs économiques qui aspirent à un leadership éclairé. En distanciel, il veut également s’ouvrir aux étudiants, aux collaborateurs, et à toute personne souhaitant évoluer et s’enrichir humainement et intellectuellement.
L’économie, l’écologie, la société et la santé sont les quatre thèmes de la première édition de Benvivo, reportée en raison de la pandémie. Ce rendez-vous rassemblera plus de 65 intervenants et 900 participants y sont attendus.
Depuis deux ans, Sébastien Loustau est chercheur au Laboratoire de Mathématiques et de leurs Applications (LMA) de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) et est aussi président de l’association IA Pau. Il animera une conférence sur l’utilisation bienveillante de l’intelligence artificielle.
PresseLib’ : Pouvez-vous nous résumer votre parcours ?
Sébastien Loustau (S.L) : Passionné par l’intelligence artificielle, je suis chercheur en mathématiques depuis une quinzaine d'années et j’ai réalisé ma thèse sur les algorithmes. Je travaille sur l’utilisation des statistiques, la théorie de l’information pour le Machine Learning et plus récemment sur l’application du Deep Learning aux défis environnementaux.
Grâce à un parcours académique, mais aussi entrepreneurial (je suis le fondateur de la start-up LumenAI, créée en 2015), j’ai eu l’occasion d’appliquer les résultats de mes recherches dans différents secteurs d’activités, comme le marketing, la maintenance industrielle ou la cybersécurité.
Votre intervention s’attaque à déconstruire l’utilisation actuelle de l’IA…
S.L : Les technologies ont tendance à nous isoler plus qu’elles nous rapprochent et sont subies plutôt que cofondées par le plus grand nombre. Prenez Google par exemple : le moteur de recherche prônait l’accès à l’information en un clic. Il est plus rapide de demander quelque chose à Google plutôt qu’à son voisin. Mais avec ses algorithmes, c’est plutôt la publicité ciblée en un clic. Durant ce salon, je vais animer une table ronde pour montrer comment construire une technologie qui favorisera le bien-être des êtres humains.
Alors, quelles pistes pour rendre l’IA plus bienveillante ?
S.L : Cette technologie peut également avoir de très bons côtés, qui ne sont juste pas assez développés ou simplement peu connus. Par exemple, il existe des initiatives dans l’agriculture de précision, dans l’optimisation énergétique, ou encore dans la médecine qui permettent de réelles avancées pour le bien-être et le bien commun. Nous pouvons aussi utiliser l’intelligence artificielle pour réduire notre empreinte carbone ou créer de nouveaux outils plus respectueux de la planète et de notre bien-être.
Nous avons parlé de la bienveillance entre la technologie et les êtres humains, mais qu’en est-il de celle entre les personnes ?
S.L : Même si ma conférence n’abordera que cette première partie, je me suis confronté à deux problèmes éthiques dans mon parcours : comment diriger une équipe dans la bienveillance et comment donner du sens à la recherche en intelligence artificielle ?
Je suis aujourd’hui responsable d'une équipe de recherche à l'UPPA, et du fait de mon expérience universitaire et industrielle, j'ai pu voir de bonnes pratiques dans d'autres organisations. L’idée est de montrer que l’on peut utiliser l’intelligence artificielle pour renouer du lien social entre les gens, grâce à une utilisation bienveillante des technologies.
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