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Une première chaire industrielle autour de l’hydrogène à Pau

L’Université de Pau Pays de l’Adour franchit une nouvelle étape dans sa quête de l’excellence.
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La chaire industrielle micro-organismes et réactivité de l’hydrogène dans le sous-sol, Orhyon, est cofinancée par l’Agence nationale de la recherche (ANR) et Engie, en collaboration avec IFP Énergies Nouvelles.

En 50 ans d’existence, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) a vécu beaucoup de « premières fois ». Pour autant, la quinquagénaire ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Au fil des années, elle a développé une solide réputation dans le monde de la recherche, grâce notamment à une multitude de laboratoires (Xylomat, Leram…) et de chaires (ConstrucTerr’, Architecture et physique urbaine, Manta…).

Il y a quelques semaines, l’UPPA a officialisé la création d’une nouvelle approche innovante : la chaire industrielle Orhyon, portée par Anthony Ranchou-Peyruse, un chercheur spécialisé dans la microbiologie des environnements profonds à l’UPPA-Iprem.

Le programme Chaires industrielles de l’ANR a été créé en 2012 pour permettre le développement stratégique de la recherche, jouer un rôle d’attractivité et de stabilité pour des enseignants-chercheurs, créer des interactions fortes avec les entreprises et participer à la formation par la recherche en lien avec le territoire. Depuis sa création, ce programme a financé 40 chaires industrielles, dont 6 pour la Nouvelle-Aquitaine.

Mieux connaître l’hydrogène pour mieux l’extraire et le stocker

La chaire est innovante tout d’abord par sa dimension pluridisciplinaire : microbiologie du sous-sol, géologie, géochimie, modélisation et simulation numérique. Elle va ainsi regrouper de nombreuses compétences universitaires et professionnelles, puisqu’une vingtaine de chercheurs de l’UPPA, d’Engie et de l’Institut français du pétrole (IFP Énergies nouvelles ou IFPEN) travailleront sur ce projet.

Ensemble, ils étudieront durant les quatre prochaines années la mobilité et la réactivité bio-géochimique de l’hydrogène dans les milieux poreux naturels, du sous-sol profond à la surface. Il faut savoir que cette ressource naturelle est à la fois vecteur et source d’énergie. Elle occupe une place importante dans la stratégie recherche et investissement d’Engie, qui souhaite développer une filière de « l’hydrogène vert ».

Grâce à leurs travaux, ils espèrent acquérir une meilleure compréhension des mécanismes régissant le transport et la rétention de l’hydrogène dans les formations géologiques. Ils ambitionnent également de développer de nouveaux outils et de nouvelles méthodologies permettant de réduire les risques de stockage en milieu poreux et de fournir des guides pour l’exploration en vue de son exploitation. En bref : mieux connaître les propriétés de l’hydrogène pour mieux l’extraire et le stocker.

Une méthode de travail innovante

Enfin, la deuxième innovation réside dans la méthode de travail, de la chaire Orhyon qui associe des observations de terrain, des expériences en laboratoire et des simulations numériques.

Des technologies très avancées permettront à cette nouvelle chaire d’atteindre ses objectifs, avec notamment un analyseur ToF-SIMS de type « Tandem MS », un appareil rarissime en France qui facilite l’identification élémentaire et moléculaire des espèces présentes en surface à des échelles submicroniques (traces), ainsi que leur localisation par imagerie 2D et 3D.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet de l’Iprem - Université de Pau et des Pays de l’Adour

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