Abonnez-vous
Publié le

1500 COUPS DE POUCEDéfenseur de la culture béarnaise, le Festival de Siros veut s'ouvrir aux jeunes

Pour redynamiser ce rendez-vous initié pour la première fois en 1967, l'organisation souhaite se tourner vers les scolaires et vers les territoires alentour. Mais sans pour autant oublier le passé, puisque le travail de mémoire est l'une des priorités...
FESTIVAL - Siros, capitale de la langue et de la culture béarnaisePhoto : Festival de Siros.
Chaque année à la fin septembre, la commune de Siros accueille ce grand rassemblement de chanteurs, conteurs et autres locuteurs de béarnais qui attirent près de 1500 visiteurs. Cette année, le rendez-vous est fixé du 22 au 24 septembre.
Photo : Festival de Siros.

En 1967, le tout premier Festival de Siros rassemble un groupe de chanteurs de chacun des villages du Béarn. « Il y avait aussi quelques groupes de Bigorre et de Gascogne », commence Thomas Blanquet lui-même chanteur, aujourd'hui co-président du festival et au quotidien responsable du service client téléphonique chez Euralis. « Cela se présentait sous la forme d'un concours pour savoir qui avait le meilleur groupe et les meilleures chansons. Mais c'est une dimension que l'on a laissée de côté, au profit de la mise en avant de la culture et de la langue, en les partageant de façon ludique ».

Ainsi, chaque dernier week-end de septembre, Siros se transforme en capitale de la langue et de la culture béarnaise, avec des chants, contes, jeux, et autres pièces de théâtre.

Mais là où dans les années 70 et 80, durant l'âge d'or de l'événement, près de 15 000 personnes se bousculaient à Siros, aujourd'hui la commune accueille en moyenne 1500 visiteurs. « Notre public est vieillissant. Il faut être honnête, il n'y a pas un grand engouement chez les jeunes. Beaucoup moins qu'au Pays basque par exemple », déplorent les 9 membres de l'organisation. « Alors on cherche à rajeunir le public. On cherche la solution pour y arriver ».

La première, et la plus convaincante pour Thomas Blanquet, c'est la Journée des enfants, organisée chaque premier jour du festival. « Cette année, nous allons accueillir une quinzaine d'écoles, ce qui représente 500 à 600 enfants. Ils se succèdent sur scène pour montrer des chants et des danses qu'ils auront préparés à l'avance, et l'après-midi ils participent à des jeux ». Un moyen d'attirer la jeunesse vers la langue béarnaise et sa culture très tôt, pour la faire perdurer.

COUP DE POUCE

« Chaque année, cela nous demande une sacrée organisation pour encadrer tous ces enfants... Nous avons besoin de beaucoup de bénévoles ! », appelle le co-président qui compte aujourd'hui en moyenne une cinquantaine de bénévoles par édition. « Même si c'est que quelques heures, cela nous serait d'une grande aide ! ».

Contacter l'association par mail

Car au travers de cette journée pour les enfants, et de ce désir de rajeunir le public, l'idée est d'augmenter le nombre de visiteurs annuels. « Cela fait une dizaine d'années qu'avec notre nouvelle organisation, nous cherchons à redonner ses lettres de noblesse au festival ».

Un cercle vertueux que les bénévoles veulent engendrer, pour redonner de la dynamique à la culture béarnaise, multiplier le nombre de locuteurs et faire perdurer la langue locale. « Mais on n'est pas fermé qu'au Béarn, car notre langue n'est pas la seule dans ce cas ! », explique Thomas Blanquet. « On essaie aussi de faire venir des gens des Landes, du Gers, de la Bigorre ».

Photo : Festival de Siros.

AUTRES COUPS DE POUCE

« Cela peut paraître évident, mais venir au festival nous aiderait déjà beaucoup ! Plus il y aura de monde, plus l'engouement pourra prendre », explique celui qui s'est investit dans l'organisation après son installation à Siros, où son père, chanteur, avait déjà participé à l'évènement. « C'est un très vieux festival qui n'a manqué qu'une seule édition, en 2020, à cause de la crise sanitaire. C'est un rendez-vous important pour le territoire et son histoire ! ».

C'est d'ailleurs en partie pour cela que l'association à l'organisation s'est lancée, depuis 2020 justement, dans un travail de mémoire sur la langue béarnaise. « Il y a une histoire très longue et très riche, alors nous avons décidé de rassembler un maximum d'archives pour pouvoir la sauvegarder. Si des gens ont chez eux une photo, un journal, un livre, quelque chose qui peut nous permettre d'étoffer notre collection, ils peuvent nous contacter et nous l'apporter. C'est aussi un moyen de partager un souvenir », conclut Thomas Blanquet.

Nous vous invitons également à relayer cet article auprès de vos contacts et via vos réseaux sociaux.

Plus d'informations sur le site du Festival de Siros

Partenaire

EURALIS

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi