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L’art précolombien d’Auch prêté à Paris

Découvrez les trésors du Musée des Jacobins
Musée des Jacobins

On avait l’habitude que la capitale prête certains de ses trésors artistiques à la province, le temps d’une exposition.

Pour une fois, c’est le contraire qui se produit puisque le musée d’Auch va céder pour quelques semaines quelques-uns de ses trésors de ses collections précolombiennes ayant appartenues à deux personnages bien différents, Guillaume Pujos et Jean Lions.

Ce qu’il faut savoir…

art2Du premier, on sait que ce jeune auscitain s’établit dès 1878 au Chili et qu’il voyage énormément sur tout le continent sud-américain, comme l’atteste la quantité et la diversité des objets qu’il en rapporte.

Ce qui ne dure qu’un temps, puisque le tremblement de terre affectant Santiago  le contraint à revenir en France, à Auch, où il est nommé vice-consul d’Espagne et surtout conservateur du musée.

C’est à lui qu’il lègue toute sa collection, un ensemble d’art sacré colonial de toute beauté.

art4Du second, on a davantage d’informations. Jean Lions était un amateur éclairé, né en 1929 à Saint-Tropez dans une famille de marins qui rejoint Lima (au Pérou), y épouse Michèle Nehmé et y vit durant plus de trente ans.

Passionné d’art, en particulier précolombien, il rassemble une collection singulière, tant par la diversité de ses pièces (orfèvrerie, tissage, sculpture de bois, céramique, plumasserie, etc.) que par l’étendue des périodes qu’elle couvre, depuis le second millénaire avant le Christ jusqu’à la conquête espagnole, soit près de 3.500 ans d’histoire péruvienne.

À son décès en 2005, sa femme respecte sa décision de léguer l’ensemble de ses trésors à un musée : ce sera celui d’Auch, qui s’enrichit ainsi de plus de 8.000 objets, faisant de lui le réceptacle de la seconde collection publique d’art précolombien en France, avec 10.000 pièces réunies.

art3Telle est (une partie) de la collection que les Parisiens vont avoir le bonheur de découvrir en novembre prochain, au Musée du quai Branly. Et s’ils la loupent, ils auront toujours la possibilité de la voir au Musée des Jacobins, à Auch.

Y’a pire, comme punition !

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