Des espèces d’envergure particulièrement choyées par les cinq dresseurs permanents du Donjon des Aigles, dont fait partie le directeur Jean-Loup Venant. « Ce sont des oiseaux qui s’acclimatent assez facilement en période estivale, et que nous protégeons en hiver, saison consacrée au repos et à la reproduction ».
Nous montrons simplement les aptitudes naturelles de ces oiseaux
Les spectacles fabuleux, présentés deux fois par jour, n’ont rien à voir avec des acrobaties de cirque. « Nous montrons simplement les aptitudes naturelles de ces oiseaux, des choses qu’ils apprécient de faire au quotidien. Le dresseur doit d’abord les mettre en confiance pour les “sociabiliser” en quelque sorte. Petit à petit, il augmente la distance des rappels de proximité. Et, comme pour les relations entretenues avec la plupart des autres animaux, nous instaurons le principe de récompense. Les repas sont également de bons moyens pour créer et renforcer le lien avec eux ».
Si Jean-Loup Venant ne pense pas qu’une espèce soit plus difficile qu’une autre à dresser, il arrive parfois qu’un oiseau ait un caractère un peu plus dur. Ou qu’il n’ait pas envie de sortir à l’heure du spectacle, davantage perçu comme faisant partie de leur “routine” qu’un moment de jeu. Sans difficulté, ses congénères assurent la relève “haut la patte”.
« L’apprentissage se fait beaucoup par la pratique, et ceux qui ont acquis la théorie l’inculquent aux autres. Le dressage est issu de la fauconnerie, qui initie les oiseaux de proie à capturer du gibier sauvage en milieu naturel. À nous ensuite de l’adapter avec patience et douceur, pour les faire évoluer en confiance en présence d’un public ».
Un public qui découvre avec admiration, parfois teintée de petite frayeur lorsque l’individu vient frôler de ses ailes les têtes des spectateurs au passage, le serpentaire juché sur ses hautes pattes lui permettant d’assommer ses proies, ou encore la vitesse prodigieuse du faucon, l’envergure du gypaète barbu – le plus grand vautour de la faune européenne – et l’explosion de joie colorée des perroquets et perruches dans le ciel pyrénéen, semblable à un bouquet final de feu d’artifice.
Particulièrement sociables, il est même possible de proposer à ces derniers de venir se poser un instant sur la main, le temps d’une photo souvenir exotique inédite.
Une visite inoubliable à caler dans l’agenda de la famille avant la fin septembre, ou à programmer d’office dès la réouverture du château, à partir du mois d’avril.
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