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Hélioparc, une histoire de croissance et d'innovation enracinée à Pau

La technopôle paloise se prépare à franchir une étape majeure de son développement avec l'annonce d'un nouveau projet immobilier d'envergure. Baptisé Ada Lovelace, ce quinzième bâtiment n'est pas une simple extension de l'offre de bureaux, mais un symbole fort de l'ambition technopolitaine.
Mohamed Amara, président de la technopôle Hélioparc, et Olivier Farreng, son directeur.N.B
Depuis 38 ans, Hélioparc a contribué à la création, au développement et à l’implantation de 600 entreprises technologiques et innovantes sur le territoire de Pau et de son agglomération, représentant plusieurs milliers d’emplois.

Née de la volonté des collectivités locales et du groupe pétrolier Elf Aquitaine (TotalEnergies), Hélioparc est devenue un outil de développement au service d’un territoire avec un rayonnement d’actions qui épouse les contours de l’agglomération paloise.

Confronté à une demande croissante, Hélioparc est victime de son succès : le nombre d'entreprises souhaitant s'y implanter et d’hébergés qui souhaitent s'agrandir obligent la technopôle à accélérer sa stratégie immobilière.

« Le Béarn représente 25% de l’activité Recherche et Développement de la Nouvelle-Aquitaine », assure Mohamed Amara, président d’Hélioparc.

Depuis le début des années 2000, la construction des immeubles Kepler, Lavoisier, Galilée 2, Monge, Newton, Poincaré et Marie Curie ainsi que l’ouverture de l’IPREM libérant 1500 m² d’anciens laboratoires de l’UPPA, ont permis de répondre aux besoins toujours plus importants des entreprises en création ou en développement.

Forte de 38 ans d'existence, la technopole paloise est un acteur majeur du développement économique de Pau et de son agglomération. Elle accueille sur son campus technopolitain 170 entreprises innovantes ou technologiques, dans les secteurs des géosciences et génie pétrolier, de l’énergie et l’environnement, du numérique (data et IA) et des matériaux…

La SEML Hélioparc a hérité de sept immeubles qui ont été commercialisés de 1988 à 1999. Aujourd’hui, le quinzième bâtiment du campus technopolitain est en projet et la direction du technopôle étudie les possibilités de rénovation des bâtiments historiques.

« On atteint les limites de notre capacité d’expansion. À l’avenir, nous allons nous tourner vers la rénovation de notre parc existant. Plusieurs bâtiments historiques du site ont été construits dans les années 1960 sur un seul étage. Même si nous arrivons à maintenir un certain confort de travail, nous pensons les démolir pour construire plus haut et avec de meilleures performances énergétiques », révèle Olivier Farreng, le directeur d’Hélioparc.

Agence d'architecture Leibar&Seigneurin

Un nouveau projet ambitieux

Pour ce futur immeuble à usage de bureaux d’une superficie de 3.200 m² sur cinq niveaux, la SEML Hélioparc Pau Pyrénées a investi environ 6,9 millions d’euros. Baptisé Ada Lovelace, il se situera à l’est du bâtiment de la société Axione, face à l’immeuble Poincaré et accueillera des sociétés de service.

« Nous avons pris pour habitude de nommer nos bâtiments en hommage à des scientifiques. Pour celui-ci nous avons décidé de mettre en avant la Britannique Ada Lovelace, considérée comme la pionnière de la science informatique. Elle a été la première personne au monde à avoir élaboré un programme informatique en 1842 », précise le directeur de la technopôle.

Ce choix est loin d'être anodin : il entre en effet en résonnance avec les filières d'excellence d'Hélioparc, notamment le numérique et l'intelligence artificielle, et s'inscrit dans une continuité historique qui lie le passé visionnaire de la science à l'avenir technologique de la région.

La particularité de ce nouveau bâtiment est son rooftop face aux Pyrénées. Aménagé et équipé pour accueillir des événements (réceptions, rencontres…), il sera à la disposition des entreprises résidentes, mais pourra aussi être loué par la SEM à des entreprises extérieures pour l’organisation d’événements.

Vers un campus technopolitain 

Depuis 2015, le développement d’Hélioparc s’effectue hors du site historique hérité d’Elf Aquitaine. L’immeuble Newton a vu le jour en 2015 en bordure du lycée Saint John Perse, suivi de l’immeuble Poincaré en 2017. 

Quant à l’immeuble Marie Curie, né au printemps 2024, il se situe à l’ouest du bâtiment de la société Axione, face à Newton. 

« Notre stratégie est de pouvoir créer à terme davantage de passerelles entre le monde universitaire et les entreprises. Nous avons de grandes écoles d’ingénieurs (CY TECH et ENSGTI et bientôt le CESI) et de commerce (Eklore) à proximité, ainsi que l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. L’idée est de donner naissance à un campus unique universitaire et technopolitain », souligne Mohamed Amara, le président de la technopôle paloise, qui incarne parfaitement ce rapprochement entre université et monde entrepreneurial, puisqu’il est l’ancien président de l’UPPA.

C’est-à-dire un espace à l’interaction du monde académique et de l’entreprise, un espace dédié à l’entrepreneuriat, à l’innovation, à la recherche et à l’enseignement supérieur, un espace qui remplira les conditions nécessaires à l’animation technopolitaine et à la fertilisation croisée. 

En ce qui concerne Ada Lovelace, les études ont démarré au mois mars 2025 et les travaux devraient débuter fin 2025, pour une livraison prévue au printemps 2027.

Noémie Besnard

Un bâtiment éco-responsable

Ce projet s’inscrit pleinement dans le respect des exigences de la Communauté d’agglomération de Pau et doit être une marque notable de la transition vers l’avenir et notamment en matière d’environnement et de performance énergétique.

Le choix de la pierre pour la réalisation des façades apporte au bâtiment une très forte inertie thermique, acoustique et permet à Ada Lovelace d’être un bâtiment ancré dans le 21e siècle et dans la dynamique environnementale.

« Notre volonté a été de faire appel à des savoir-faire de proximité. La localisation de la pierre, issue de la carrière de pierres de Frontenac, à moins de 200 km de Pau, valorise les circuits courts, limite l'impact carbone lié à l'approvisionnement de la matière et envoie un message ambitieux et stimulant aux futures entreprises résidentes », expose Olivier Farreng.

La conception bioclimatique mise en œuvre privilégie une architecture qui favorise la ventilation naturelle. Enfin, des panneaux photovoltaïques seront installés sur une partie de la toiture.

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