À Auch, préfecture gersoise, la solution retenue a été de réduire à quatre semaines, au lieu de six habituellement, la mise en lumière de la ville.
« Depuis une dizaine d’années, nous avons retravaillé tous les points lumineux publics ; plus de la moitié sont en LED aujourd’hui. Les illuminations de fin d’année, qui le sont à 95%, nous ont permis de passer d’une facture de 15 000 € en 2012, à 1 300 € l’an dernier. Ce qui est très raisonnable pour une période de six semaines. Cette année, nous supprimons quinze jours d’éclairage, qui épongeront ainsi les 30 % d’augmentation de la facture. Mais c’est plus de l’ordre du symbole et de la solidarité que de l’ordre de l’économie d’énergie, même si nous y sommes très sensibles » explique Cathy Daste-Leplus, adjointe au maire.
« Nous partons du principe qu’il est encore plus nécessaire aujourd’hui de donner un peu de lumière dans ces ténèbres, partout et pour tous, de manière gratuite. Car de nombreuses personnes ne peuvent pas se payer des spectacles. C’est aussi la reconnaissance du travail de nos agents, qui les créent, après que nous avons racheté en solde les décorations lumineuses à des entreprises ou des villes beaucoup plus riches, qui décident de les changer. C’est un projet dynamisant et très fédérateur au niveau de toutes les équipes de la Ville … ».
Condom, sous-préfecture gersoise mise, elle aussi, sur une réduction de la période d’illuminations.
« Elles seront allumées cette année du 16 décembre au 10 janvier, soit moins d’un mois, alors que l’an dernier, elles l’étaient du 3 décembre à fin janvier. En partenariat avec notre fournisseur Brezac, nous nous sommes efforcés d’opérer la conversion vers le tout LED. Début janvier, par suite des mesures prises lors du prochain conseil municipal, elles seront éteintes à partir de minuit, comme l’éclairage public » souligne pour sa part Maxime Castelnau, conseiller délégué au maire et vice-président du SICTOM du secteur de Condom.
Côté l’Isle-Jourdain, deuxième ville du Gers en nombre d’habitants, la municipalité a choisi d’agir sur deux points.
« En cette époque un peu morose, il n’est pas question de supprimer cette chaleur et cette convivialité qui font du bien. Tout l’éclairage est en LED, et donc consomme peu. Mais nous allons réduire cette année le périmètre des illuminations en les recentrant un peu plus sur le cœur de ville. De même, la période sera réduite du 3 décembre à la première semaine de janvier. Un gros travail de concertation a été par ailleurs initié depuis le mois de septembre avec les services administratifs, techniques, les écoles, les associations, etc. pour réaliser des économies d’énergie » précise Martine Roquigny, première adjointe au maire et adjointe à l’environnement.
Dernière étape de notre parcours à Vic-Fezensac, ville célèbre pour ses rendez-vous festifs de Pentecôtavic et Tempo Latino, qui accueille tous les ans des milliers de festayres. Barbara Neto, maire de la ville, est ferme sur le sujet.
« Nous avons des ambitions en matière énergétique et transition de manière générale, mais sur ce point-là, nous avons décidé de résister à la démagogie. Nos éclairages, assez sympathiques, se résument à beaucoup de petites ampoules LED dans les arbres et quelques traversées de rues, dont la consommation est négligeable. Les illuminations de fin d’année contribuent à l’esprit de Noël, et au dynamisme économique de la période. Ce serait une erreur au niveau de nos commerçants de ne pas laisser la magie opérer. Nous les allumerons dès le 2 décembre, jusqu’à mi-janvier, sachant qu’à partir du 1er, elles seront éteintes de minuit à cinq heures, sur les plages horaires de l’éclairage public ».
Pour ce qui est de la neige, on ne sait toujours pas…
Marielle Fourcade
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