En juillet dernier, la Région Nouvelle-Aquitaine présentait et adoptait une « feuille de route régionale dédiée à la transition énergétique et écologique ». Baptisé « Néo Terra », ce plan comporte 11 grands axes de travail se déclinant en batteries d’objectifs concrets et/ou chiffrés à atteindre entre 2025 et 2030. Parmi tous les axes de ce plan, figure en bonne place celui d’une « transition agro-écologique ».
Les objectifs de ce dernier sont multiples. D’ici 2025, la Région ambitionne d’abord un arrêt de l’utilisation des substances CMR (Cancérigènes, Mutagènes, Reprotoxiques), ainsi que « 100% des lycées agricoles ayant des pratiques écologiques ».
À l’horizon 2030, la Nouvelle-Aquitaine vise 80% d’exploitations certifiées en Haute Valeur Environnementale (HVE), 20% de produits bio dans les services de restauration des collectivités, 30% d’exploitations commercialisant « tout ou partie de leur production en circuits courts », 30% de prélèvements d’eau à vocation agricole en moins en période d’étiage, la création de 100 unités de micro-méthanisation à la ferme et, surtout, la fin des pesticides de synthèse.
Des ambitions qui passeront par une stratégie de formation à l’agroécologie via des fermes pilotes, ou encore par un « pacte bio » imaginé avec État et producteurs.
La Nouvelle-Aquitaine en force à Paris…
Cette année, la participation de la Région au célèbre salon de la Porte de Versailles, à Paris, tournera beaucoup autour de la présentation de ces différents objectifs, de même qu’autour de celle du fameux projet VitiREV de transition vers une viticulture durable, réponse néo-aquitaine à l’appel à manifestation d’intérêt national des « Territoires d’innovation ». Un projet définitivement retenu par l’État en septembre dernier, avec à la clé une enveloppe de plus de 73 millions d’euros sur 10 ans (hors aides régionales et européennes).
Le Salon International de l’Agriculture, qui cette année se tiendra du 22 février au 1er mars, sera aussi l’occasion pour la Région de présenter sa nouvelle idée de « pôle agro-écologique » de terrain, structure qui devrait voir le jour dans les prochains mois et regrouper chercheurs, techniciens, chambres d’agriculture et représentants de l’Inra (Institut National de la Recherche Agronomique).
Ce pôle viendra en complément d’AcclimaTerra (le comité scientifique régional sur le changement climatique) et d’Ecobiose (comité scientifique régional multidisciplinaire), entités dont les réflexions sont à l’origine du plan Néo Terra.
On notera que l’Aana (Agence de l'Alimentation de Nouvelle-Aquitaine), présente avec la Région au salon, organisera quant à elle une opération de sensibilisation du public à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Pour l’anecdote, les stands montreront l’exemple avec des matériaux écologiques et en proscrivant l’emploi de contenants en plastique.
Du côté des forces en présence, une centaine de producteurs néo-aquitains seront sur place, regroupés sur 1.500 m2 dans le Hall 3 du parc des expositions parisien, agrégés ou non aux stands départementaux.
Dans le Hall 1, traditionnellement destiné à l’élevage, la Région consacrera en outre un espace de 220 m2 à la valorisation de ses filières bovine, ovine et porcine, mais cette fois sans son « restaurant des viandes », le nouvel appel d’offres régional n’ayant pas eu de suites positives.
Pour finir, une journée spécialement dédiée à la Nouvelle-Aquitaine est programmée sur le salon le 26 février prochain, en présence d’Alain Rousset.
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