Quand le bâtiment va, tout… ? Oui, tout va ! Bravo, vous avez gagné un baril de lessive ! Sauf que l’axiome se vérifie peu en ce moment. En particulier dans les Pyrénées-Atlantiques, où le marché devient atone.
Réagir devient une question de survie pour les entreprises, qui heureusement ne manquent pas d’idées.
Ce qu’il faut savoir…
Le signal d’alarme a été déclenché par Emmanuel Caro, son président, qui dénonçait déjà en décembre dernier les carnets de commande en berne, avec la plus forte baisse jamais connue de l’investissement local en TP depuis trente ans, soit -12%, entraînant la disparition de 261 sociétés depuis 2012, et déjà la perte de 1.300 emplois, auxquels il faut ajouter les 600 envisagés cette année.
En cause deux fléaux, la chute des prix d’une part, l’émergence d’une concurrence sociale déloyale d’autre part, avec sur le marché de nouveaux esclaves venus de Pologne, d’Albanie ou d’Espagne, à 8 euros l’heure, voire à 2 euros…
En 2014, on est arrivé péniblement à construire 360.000 logements, soit le même niveau qu’en 1945, alors que 500.000 étaient annoncés par le gouvernement.
Heureusement, la Fédération du bâtiment et des travaux publics (BTP), et en particulier celle du 64, est avant tout une force de proposition. C’est pourquoi son président vient de demander aux maîtres d’ouvrages de parapher une convention afin de lutter contre la concurrence déloyale et les offres manifestement trop basses pour être honnêtes.
La ville de Biarritz a déjà signé, Pau devrait bientôt suivre. De plus va être implanté un label, « Entreprise & Territoire » (ENTeT) regroupant demain les entreprises respectant l’environnement et ayant un recours limité à l’intérim et à la sous-traitance, histoire d’éliminer les brebis galeuses et de redonner un peu de confiance et de tonus à un univers qui en manque singulièrement en ce moment.
Et si de nouveau le bâtiment va…
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire