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Maladie d’Alzheimer : un nouveau traitement porteur d’espoir

La Food and Drug Administration a donné son feu vert pour la mise sur le marché du Leqembi, un médicament qui ralentit le déclin cognitif des patients.
Maladie d’Alzheimer : un nouveau traitement porteur d’espoir
Même s’il faut rester prudent, il s’agit d’une avancée intéressante vers la découverte de solutions thérapeutiques de fond pour la maladie d’Alzheimer qui affecte plus de 1,2 million de personnes en France.

L’enjeu est majeur puisque des experts annoncent que 2,2 millions de Français pourraient être atteints en 2050. Il faut savoir que 220.000 personnes sont diagnostiquées chaque année. Au total, 16% des octogénaires sont touchés et 41% des nonagénaires.

La FDA se félicite de l’approbation de cette molécule, en soulignant que : « la maladie d'Alzheimer handicape incommensurablement la vie de ceux qui en souffrent et a des effets dévastateurs sur leurs proches (…). Cette option de traitement est la dernière thérapie pour cibler et affecter le processus pathologique sous-jacent de la maladie, au lieu de traiter uniquement ses symptômes ».

Cette maladie était jusqu’à présent considérée comme incurable, d’autant plus qu’elle était très difficile à détecter avant un stade avancé.

Si cet anticorps monoclonal a fait l’objet d’une approbation accélérée par la FDA, c'est en raison de l’observation d’une diminution de la plaque bêta-amyloïde, caractéristique de la maladie d'Alzheimer.

Le Leqembi, dont le principe actif est le lecanemab, cible les dépôts de cette protéine. En fait, les cerveaux des patients atteints par cette maladie présentent des plaques amyloïdes, qui se forment autour de leurs neurones et les détruisent progressivement. D’où les pertes de mémoire caractéristiques de cette pathologie. Dans les dernières phases, les patients ne peuvent plus effectuer les tâches quotidiennes ou tenir de conversations.

Commercialisé par les laboratoires Eisai et Biogen, ce traitement permettrait de réduire d’un tiers le déclin cognitif chez les patients atteint d’une déficience légère. Cependant, la FDA indique qu'il n'existe « aucune donnée d'innocuité ou d'efficacité sur l'initiation du traitement à des stades plus précoces ou plus avancés de la maladie que ceux étudiés ».

C’est donc un espoir majeur pour les 50 millions de patients concernés, partout dans le monde. D’autant plus que, au-delà de l’efficacité du Leqembi, cette avancée montre que les chercheurs sont sur la bonne voie. La première conséquence espérée est que, du coup, les grands groupes pharmaceutiques décident d’investir massivement dans les traitements contre cette maladie neurodégénérative.

L’espoir concerne aussi la prévention et le diagnostic, avec des bonnes nouvelles en provenance du Japon. Sysmex a mis au point un kit de diagnostic à partir d’une simple prise de sang, permettant de mesurer le taux de présence de la protéine bêta amyloïde. Les résultats sont obtenus en un quart d’heure.

Il faut rappeler que les premiers symptômes n’apparaissent que 20 à 30 ans après le début de la maladie d’Alzheimer. Ce qui compromet d'autant l’efficacité de traitements.

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