« Petit, je trouvais que les abeilles faisaient de la magie : elles rentraient dans une fleur, elles ressortaient avec plein de pollen, et à la fin, un fruit poussait », se remémore Stanislas Laîné au moment d'évoquer sa passion pour les abeilles. Une affection pour ces insectes qui l'a d'ailleurs poussé, en 2008, à se lancer dans l'apiculture pour ensuite créer les Ruchers de Laîné en 2011.
Dix ans après la création de son entreprise, l'apiculteur décide de se lancer dans la production d'hydromel, une boisson ancestrale souvent présentée comme l'une des premières consommées par l'Homme. « J'avais l'idée en tête depuis déjà 5 ou 6 ans... C'est un produit que l'on ne trouve pas, et dont le savoir-faire s'est perdu. J'avais envie de relancer cette machine, et de revaloriser cette boisson », présente-t-il.
Il faut bichonner les abeilles pour qu’elles produisent du bon miel
Après de longues démarches entreprises par le landais, il obtient l'approbation des douanes, et devient le premier landais à fabriquer un hydromel 100% local. « Le miel utilisé est pour l'instant issu de ma production. J'arrive à court de ce que je peux utiliser pour l'hydromel, donc je vais devoir en acheter à un confrère installé à même pas un kilomètre de mes ruchers, donc cela restera très local ».
Une dimension importante pour l'apiculteur qui réalise toutes les opérations de la production chez lui. « Cela demande du temps, mais beaucoup de passion. Il faut bichonner les abeilles pour qu'elles produisent du bon miel. Ensuite il faut le mettre en cuve avec de l'eau et des levures et laisser fermenter le tout pendant 5 à 6 mois ». Un travail minutieux à la recette précise. « Au grammage près », souligne Stanislas Laîné, pâtissier de formation.
Car les Ruchers de Laîné, ce ne sont pas que du miel et de l'hydromel. En effet, l'apiculteur produit également des viennoiseries, du pain d'épice, du pastis landais au miel, des bonbons, des cannelés à la cire d'abeille, etc. « J'aime faire des choses que les gens n'ont pas l'habitude de voir ».
Sur une année, c’est l’équivalent de 24 cuves, ou de 4.000 bouteilles.
Des produits que Stanislas Laîné peut fabriquer et vendre grâce à ses formations et diplômes d'états dans la pâtisserie. « J'ai un Brevet Technique des Métiers en pâtisserie. C'est d'ailleurs avec ça que j'ai commencé les Ruchers de Laîné, et je continue encore aujourd'hui à travailler dans ce secteur, mes ruches ne me permettant pas de vivre ».
Un constat que l'apiculteur espère voir changer d'ici quelques années, notamment grâce à son hydromel. « J'ai 8 cuves de 200L qui tournent à plein régime, Sur une année, c'est l'équivalent de 24 cuves, ou de 4.000 bouteilles ». Une vaste production déclinée en hydromels secs, demi-secs ou moelleux.
« Il y a un engouement. Mais c'est peut-être un effet de mode, donc je reste prudent. On ne sait jamais. Je vais attendre de voir si l'engouement perdure, en espérant que oui ». Et puis sinon, Stanislas Laîné et ses clients pourront toujours profiter de ses autres productions, dont certaines nouvelles déjà en préparation par l'apiculteur. « Pour les fêtes de fin d'année, il y aura un produit spécial en édition limitée. Je ne peux pas en dire plus... », conclut-il mystérieusement.
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