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Ces nouveaux trains qui arrivent dans le Grand Sud-Ouest

La coopérative Railcoop prépare l’ouverture de lignes ferroviaires pour les voyageurs, au départ de Bordeaux et de Toulouse. En plus, d’assurer le transport de marchandises…
BORDEAUX-LYON – Railcoop veut démarrer la liaison pour l’été 2024
La société coopérative d’intérêt collectif (Scic) lotoise, lancée en 2019, a décroché son statut d’entreprise ferroviaire, et veut s’afficher comme le « pionnier du ferroviaire citoyen français »

« Je vous parle aujourd’hui d’une aventure humaine. Railcoop va faire rouler des trains, mais pas n’importe quel train. Des trains que, vous, vous aurez imaginés. A travers Railcoop, c’est la première fois que citoyens, cheminots, entreprises et collectivités locales travaillent ensemble à réinventer le train. Réinventer le train de nuit et faire que le temps du voyage soit le temps des rêves. Réinventer le transport de marchandises pour apporter de nouveaux services aux territoires. Réinventer le train du quotidien pour rapprocher les gens. Le train peut être bien plus qu’un moyen de transport » s’enthousiasme Nicolas Debaisieux, le directeur général.

Ce nouvel opérateur a décidé de profiter de l’ouverture à la concurrence, en rassemblant plus de 10.000 sociétaires. Elle vise la création d’une ligne pour les voyageurs entre Bordeaux et Lyon dès fin 2022, puis deux liaisons au départ de Toulouse, vers Saint-Brieuc ainsi que vers Le Mans et Caen. Railcoop compte également assurer une ligne de fret entre Viviez-Decazeville (12) et Toulouse-Saint-Jory (31).

Objectif : 690.000 voyageurs et 900 tonnes de frêt

Le chantier phare de Railcoop est donc la réouverture aux voyageurs de la ligne Bordeaux-Lyon, que la SNCF a cessé d’exploiter en 2014. Neuf gares seront desservies : Libourne, Périgueux, Limoges, Saint-Sulpice-Laurière, Guéret, Montluçon, Gannat, Saint-Germain-des-Fossés et Roanne. Le trajet complet prendra un peu moins de 6 heures et 50 minutes.

La coopérative a prévu de louer des rames Régiolis, construites par Alstom pour pouvoir transporter 690.000 personnes par an, qui utilisent actuellement la route (voiture ou bus), et en partie l’avion entre les deux métropoles. Le tarif pourrait être inférieur à 40 euros.

La coopérative lotoise se projette vers un développement de dessertes transversales à gros potentiel. Elle a ainsi déposé une dizaine de demandes dans ce sens à l’autorité de régulation des transports.

Côté frêt, les choses s’accélèrent puis que Railcoop a acheminés ses premiers wagons jusqu’à Toulouse et le hub logistique de Saint-Jory. L’ambition est d’assurer progressivement un départ quotidien, 5 jours sur 7. A noter qu’un premier partenariat va être mis en place avec la coopérative gersoise Ethiquable pour développer un « frêt citoyen » avec une réduction de l’empreinte carbone. Railcoop transportera donc du thé, du café et du chocolat bio et équitable.

L’entreprise coopérative développe des cercles de réflexion avec ses sociétaires pour imaginer de nouvelles liaisons ferroviaires, des services inédits, ainsi que des synergies avec des mobilités douces… L’aventure Railcoop est en route.

Informations sur le site internet de Railcoop

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