À 18 ans, Vincent Lartizien cède à l'appel de l’Océan : passionné de glisse, il part à Hawaï dans les années 1980 et devient surfeur professionnel.
Issu d’une famille de chirurgiens (son père, son oncle et son frère), le jeune originaire de Saint-Tropez découvre alors une autre manière de vivre à mi-chemin entre le mouvement hippie des États-Unis et la culture polynésienne.
J'y ai passé 18 ans en développant mes connaissances en médecine alternative. Moi qui étais voué à devenir chirurgien, je me suis intéressé à d’autres formes de médecines, éloignées des pratiques occidentales. C'est là-bas que j'ai découvert le chanvre, une plante miracle qui offre une quantité incroyable de solutions directes aux problématiques environnementales, retrace-t-il.
En 2002, de retour en France, Vincent Lartizien suit une formation de trois ans en thérapie énergétique (thérapie Essénienne). Il fonde ensuite l'école Montessori d’Hossegor et initie le studio de Yoga Bikram.
Il s’inscrit ensuite à un Brevet Professionnel Responsable d'Entreprise Agricole (BPRA) pour créer en 2015 Les Chanvres de l'Atlantique afin de cultiver cette plante en France de manière raisonnée.
Dans le chanvre, tout est bon ! Ses graines sont source de vitamines très nutritives, et sa fibre peut être transformée en textile (avec des propriétés antibactérienne, antifongique, ignifuge et thermorégulatrice) ou pour le bâtiment en remplaçant le béton. Cerise sur le gâteau, cette plante consomme peu d'eau, fixe le carbone, dépollue les sols et les structures…
« C’est une alternative noble et saine dans les domaines de la santé, de la cosmétique, de l’alimentation, dans la construction et même dans l’industrie textile. Le Chanvre est thermorégulateur, isolant, antifongique et antibactérien, ce qui procure un sentiment de confort et garantit une diminution de la consommation énergétique », énumère Vincent Lartizien.
La marque Nunti-Sunya a rapidement vu le jour pour commercialiser la production sous différentes formes : de l'huile, des graines, des compléments alimentaires, de la farine...
Un projet de « textile durable »
Nunti-Sunya n’a jamais été aussi proche de son objectif principal : faire renaître la filière textile du chanvre français, disparu depuis près de 20 ans. Le chanvre fut une des premières sources de textile pour notre humanité : les premières civilisations en Asie, au Moyen-Orient et en Chine datant de 8000 avant JC. Dans l’histoire, la fibre de chanvre était utilisée pour fabriquer des vêtements, du linge, de la toile, des cordes et cordages, des voiles de bateau, des tentes, draperies, sacs, etc…
Le fil de chanvre est 6 fois plus résistant, et nécessite 10 fois moins d’eau que le coton et possède des propriétés antibactériennes, anti-UV et absorbe efficacement l’humidité.
Cinq ans après avoir amorcé ce projet, l’entreprise landaise inaugurera cet été une usine dédiée à la transformation du chanvre cultivé sur place. Construite à base de béton de chanvre à St Geours de Maremne dans les Landes, ce qui constitue une véritable révolution technologique et environnementale !
« Dans les mois qui viennent, nous allons produire notre propre tissu, en collaboration avec des filateurs français avec des savoir-faire uniques. À partir de ce tissu, nous allons créer une gamme de vêtements, et lorsque notre capacité de production aura augmenté, nous pourrons alors commencer à vendre progressivement notre tissu », affirme le fondateur de Nunti-Sunya.
En parallèle de ce projet colossal, Vincent Lartizien et son équipe vont bientôt lancer une gamme de produits frais à base de chanvre, ainsi que la commercialisation du cannabis thérapeutique pour les laboratoires. « Rien ne pourra arrêter l’essor de cette plante extraordinaire, au potentiel encore sous-exploité ! ».
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