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La Banque Alimentaire pour 18.000 Béarnais et Souletins

Avec de nouveaux locaux, l’association se donne une plus grande capacité à venir en aide aux (beaucoup trop) nombreuses personnes en situation précaire
BANQUE ALIMENTAIRE BEARN 00
La Banque Alimentaire de Béarn et de Soule (BABS) a inauguré ses nouveaux locaux, ce lundi, rue Corp Franc Pommiès à Billère. 1600m2 pour mieux servir les autres.

En présence de l’ensemble des personnes qui ont collaboré à cette installation, l’association a voulu marquer le lancement d’une nouvelle étape dans cet espace de 1.600 m2.

Avant tout, petit rappel : la BABS est une des 79 structures qui composent le réseau national des Banques Alimentaires, la première association d’aide alimentaire en France. Ses missions : la lutte contre la précarité et le gaspillage alimentaire, la collecte de denrées pour soutenir les personnes précaires et accompagner les associations d’actions sociales.

Un déménagement « plus que nécessaire »…

« Dans un monde idéal, nous fêterions la fermeture, plutôt que l’ouverture de nos locaux », imagine Jean-Bernard Cazenave, président de la BABS. Mais, une telle perspective est aujourd’hui pure utopie.

« Avec l’accroissement des volumes de denrées récupérés (de 590 tonnes en 2003 à 1.600 tonnes en 2019), les locaux que nous occupions à Jurançon étaient trop petits et particulièrement inadaptés », explique Jean-Bernard Cazenave. « De plus, les salariés et les bénévoles ne pouvaient pas travailler en sécurité. Ce déménagement était donc plus que nécessaire ».

La solution à ce problème est venue du groupe Total, qui a décidé de modifier un de ses anciens entrepôts de carottage pour en faire une unité de traitement de denrées alimentaires. L’investissement, de plusieurs millions d’euros, a été possible grâce à la participation d’acteurs publics (la Communauté d’Agglo, le Conseil départemental, l’Etat ou encore le fond de solidarité européen), mais également privés (le Mesa, Total, le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne…).

Tous contre la précarité…

Réunis pour l’inauguration, les principaux acteurs de ce projet sont revenus sur l’engagement solidaire de la BABS : « Cet événement est l’occasion de mesurer l’ampleur des actions réalisées chaque jour par les bénévoles de la BABS et de la précarité qui touche l’ensemble de notre territoire », précise Jean-Jacques Lasserre, le président du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques. « Cette inauguration souligne l’importance du combat contre la précarité. C’est une belle leçon d’engagement, de travail et de solidarité sur notre territoire ».

François Bayrou s’est quant à lui réjoui de cette « première œuvre collective du Pays de Béarn depuis 1789, qui regroupe l’ensemble des intercommunalités du Béarn (les communautés des communes du Haut Béarn, du Béarn des Gaves, de Lacq Orthez, des Luys en Béarn, du Nord Est Béarn, de Pau-Pyrénées et de la vallée d’Ossau). Dans notre société, il y a un fort engagement des personnes qui ont besoin de donner d’eux-mêmes pour s’épanouir complètement. C’est quelque chose dont on peut être fier », affirme le maire de Pau et président de la Communauté d’Agglomération Pau-Pyrénées.

La BABS en chiffres…

La Banque Alimentaire Béarn et Soule collecte près de 2.200 tonnes chaque année (1,8 million de repas fournis) et les redistribue dans une quarantaine de points relais gérés par 37 associations solidaires.

En Béarn et Soule, 18.000 personnes recourent à l’aide alimentaire chaque année.

La BABS peut compter sur ses 170 bénévoles qui collectent, réceptionnent et redistribuent chaque jour ces denrées alimentaires.

En 2019, 19,3% des personnes accueillit par la BABS étaient des travailleurs pauvres. C’est un taux supérieur à la moyenne nationale (qui est de 16,9%).

En Nouvelle-Aquitaine en 2017, 13,7% de la population était touchée par la pauvreté [NDLR moins de 1000 euros/mois], soit 787.000 néo-aquitains. Les femmes et les enfants étant les plus touchés par cette situation.

« Nous disposons aujourd’hui d’une structure fonctionnelle et qui s’accorde parfaitement à notre activité », assure Jean-Bernard Cazenave. « Devant les besoins accrus il nous appartient maintenant de réfléchir à l’évolution des conditions du ramassage quotidien ».

Informations sur le site internet – cliquez ici

 

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