Andere Nahia pousse les femmes qui entreprennent

Le virus d’entreprendre est contagieux, pour peu que l’obstacle du lancement apparaisse un peu moins insurmontable. Et pour ces dames, il s’agit souvent d’une affaire de confiance en soi, en même temps que de gestion d’une vie quotidienne souvent remplie d’obligations. D’où ce slogan de l’association Andere Nahia (« volonté de femme ») : « Moi j’ai pu le faire, pourquoi pas toi ? »

Et ça marcherait plutôt bien, comme en témoignent les quelques exemples de projets menés à bien par des adhérentes et mis en exergue sur le site web d’Andere Nahia. Par exemple, accompagnent ou ont été accompagnées les porteuses de projets comme La Vrac Mobile, épicerie itinérante qui propose des produits locaux, bio et sans emballage, ou comme celui de la designer ébéniste Camille Piaton, créatrice de mobilier, de sièges et de fauteuils qui ne laissent pas indifférent(e)…

Une bonne partie des projets semble aussi toucher au domaine des services à la personne (optique à domicile, aide aux personnes âgées, solutions de ménage, repassage ou garde d’enfants, etc.).

Le profil socioprofessionnel de ces femmes actives a l’air en adéquation avec ces quelques exemples : elles seraient 37% de commerçantes, 27% d’artisanes, 30% de professions libérales et 6% de femmes investies dans des associations.

Une grande variété d’expériences professionnelles mise au service de toutes celles qui veulent à leur tour franchir le cap.

Un espace de coworking…

Concrètement, l’activité de l’association repose sur un socle de réunions mensuelles d’informations et d’échanges, des ateliers participatifs et, 2 à 3 fois par an, sur des groupes d’entraide. Un accompagnement individuel des porteuses de projet est également possible, en particulier sur le volet technique, pour le montage de dossiers FGIF (fonds de garantie à l’initiative des femmes) et l’obtention de prêts, dispositif dont a par exemple bénéficié la gérante de la boutique Fashion Takoin, lancée en 2013 à Cambo-les-Bains. Au-delà de ce précieux rôle que joue l’association en matière d’insertion professionnelle, elle revendique son ancrage territorial à travers un certain nombre d’engagements sur les sujets de la coopération transfrontalière, de l’économie sociale et solidaire ou de l’égalité hommes/femmes.

Depuis mars dernier, l’association gère et anime également l’espace de coworking Habia (« le cocon »), sur la zone d'activités Errobi-Alzuyeta d’Itxassou, où sont implantées une quarantaine d’entreprises. Le lieu accueille toutes les personnes en quête d’un espace de travail, femmes ou hommes souhaitant « rejoindre une dynamique de groupe ». Un lieu agréable, équipé, connecté (fibre optique) et adossé à une pépinière d’entreprises.

L’ensemble, créé à l’initiative de la communauté d’agglo du Pays basque, avait été officiellement inauguré en novembre dernier. On s’y verrait presque…

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