Mais laissons l’Auvergne aux Auvergnats et à Vialatte pour nous tourner chez nous, dans le Gers, avec la récolte de l’ail blanc, rosé et violet.
Avec, à tout seigneur tout honneur, l’ail violet en majesté, puisque celui de Cadours, réputé pour son goût prononcé, a obtenu il y a trois ans son Appellation d’origine contrôlée (AOC).
Ce n’est un secret pour personne, la météo a, en ce début d’année, été exécrable sur nos territoires, détrempant les sols ; car la terre est « amoureuse », comprendre que l’arrachage, le ramassage, le séchage et l’épluchage deviennent dès lors carrément compliqués.
Ces difficultés ne devraient in fine pas avoir d’incidence sur la qualité du produit qui se retrouvera dans vos plats, qu’il vienne de Lomagne (ail blanc à IGP ou de Lautrec, avec son ail rose au Label rouge, vert pour les daltoniens). Un marché très encombré, avec la concurrence venue d’Espagne et même de Chine, mais comme il n’est de bon bec que de Paris, il n’est de bon ail que du Gers. Que ce soit dit.
Tout cela se mérite et a un prix : sur Rungis, environ 5 euros pour notre ail blanc frais cat 160-80 mm, contre 3 pour son homologue espagnol et 3,80 pour l’ail violet sec, en provenance du Mexique. Tandis que sur le MIN Agen carreau, on trouve du blanc frais de chez nous à 3 euros, du violet à 2 ou à 3,80, selon les dimensions. Donc bien plus cher au détail.
Une fois de plus, il va falloir compter sur les délicats palais des Français pour reconnaître la magnifique qualité de l’ail du Gers, en cuisinant fin et vrai et, siouplaît, en vérifiant la provenance de cet ail si chéri.
Et comme on a abusé des citations, une petite dernière pour la route : « L’ail est à la santé ce que le parfum est à la rose ! » Ail, ail, ail !
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