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Crise sanitaireLes CCI du bassin de l’Adour mobilisées

Les chambres consulaires vont jouer un rôle-clé dans l’identification et l’accompagnement des entreprises mises en difficulté par l’épidémie...
GERS ENTREPRISE
Le réseau des chambres de commerce et d’industrie françaises interviendra à 3 niveaux en réalisant des études d’impact, en informant les entreprises sur les mesures de précaution à prendre et en aidant les plus touchées à bénéficier des mesures publiques de soutien.

2017-06-08-SALON-CREATION-REPRISE-D-ENTREPRISE-BAYONNEReports d’échéances sociales et fiscales, remises d’impôts directs (sur examen), rééchelonnement de crédits bancaires, garanties sur l’octroi de lignes de trésorerie, maintien de l’emploi via le mécanisme du chômage partiel ou encore suspension des pénalités de retard appliquée aux marchés publics : un certain nombre de mesures de soutien ont été prises par le gouvernement pour aider les entreprises à faire face dans le contexte d’épidémie actuel. Un contexte qui s’est encore alourdi avec les fermetures de commerces qui viennent d’être décidées.

Pour les 5 CCI du bassin de l’Adour, le premier grand enjeu de la période qui s’ouvre va être de « détecter et accompagner » les entreprises en difficulté afin de les aider à bénéficier de ces dispositifs exceptionnels. D’après la dernière enquête du réseau national des CCI, réalisée au début du mois, 89% des dirigeants d’entreprise pensent que le coronavirus a ou aura un impact économique négatif sur leur territoire. « Ces craintes, qui ont concerné en premier les chaînes d’approvisionnement et de production, portent maintenant sur les mobilités professionnelles et sur l’annulation des événements locaux. La propagation de ce premier virus de mondialisation entraîne un effet domino sur l’économie. Les annulations de voyage de touristes, notamment étrangers à fort pouvoir d’achat, ont des conséquences directes pour les professionnels du secteur et de l’hôtellerie mais aussi pour toutes les activités touristiques induites », explique le réseau des CCI.

En soutien des acteurs économiques locaux…

Au-delà de l’information déjà fournie par les syndicats professionnels (hôtellerie-restauration, etc.), nos CCI auront également pour mission d’étudier l’impact économique du virus à l’échelle territoriale, démarche allant de pair avec leur rôle d’identification des secteurs et acteurs les plus touchés. Naturellement, cet impact est susceptible d’évoluer au gré des nouvelles dispositions qui pourraient être prises par le gouvernement.

La CCI de Bayonne Pays basque, qui s’est prêtée à l’exercice dès le 5 mars, a déjà publié quelques résultats, basés sur les réponses de 156 entrepreneurs à une première enquête ciblée (lire l’enquête – cliquez ici). Parmi ces derniers, 47% affirment que leur activité est d’ores et déjà affectée par l’épidémie. Plus loin, 72% des dirigeants sondés déclarent que l’épidémie « aura un impact négatif sur leur chiffre d’affaires », impact négatif que 43% d’entre eux voient excéder les 10%.

Autre étude citée en exemple par le réseau des CCI, celle portant sur les conséquences du virus à Lourdes a récemment montré que l’annulation de pèlerinages y a occasionné en février une perte sèche de 20.000 nuitées sur deux jours…

En attendant de pouvoir mesurer plus précisément les conséquences économiques des mesures de confinement et des fermetures de commerces, nos CCI auront pour 3ème mission d’informer « par tous canaux de communication » les entreprises sur les précautions d’usage pour éviter la contagion, ainsi que sur les possibilités d’accompagnement évoquées plus haut. Elles mettent progressivement en place des numéros verts, à l’image de la CCI de Tarbes avec la ligne « CCI Urgence Entreprise » lancée ce lundi.

On l’aura compris, ce Covid-19 pèsera lourdement dans les comptes des sociétés. Pour celles-ci, la réactivité sera d’ailleurs capitale et il s’agit de préparer dès maintenant un redémarrage de l’activité, afin d’essayer de rattraper au mieux une partie du temps perdu.

À plus long terme, il s’agira sans doute aussi pour les entreprises de réfléchir aux meilleures parades possibles si des épisodes de ce genre étaient appelés à se reproduire. Relocalisera-t-on certaines activités pour se prémunir de ruptures d’approvisionnement ? Mettra-t-on en place des mécanismes de protection spécifiques ? Nul doute que nous ne mesurons pas encore pleinement les effets de cette crise sanitaire…

Plus d’informations sur les sites des chambres consulaires

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