Le musée Bonnat-Helleu de Bayonne renferme une collection de 7.000 œuvres, l’une des plus fameuses qui se puisse trouver entre Paris et Madrid, mêlant grands noms de la peinture française (Corot, Courbet, Degas), espagnole (El Greco, Goya) et flamande (Rubens, Van Dyck) à un exceptionnel catalogue de dessins (entre Rembrandt, Dürer, de Vinci, Raphaël et Michel-Ange).
Fermé en 2011 pour inventaire et rénovation, il s’apprête enfin à renaître de ces cendres avec un projet de construction ambitieux, confié à l’agence bordelaise BLP (Brochet/Lajus/Pueyo) et officiellement lancé le 21 décembre dernier. Le coût de l’opération s’élève à 21 millions d’euros HT, dont 16,8 pour les travaux proprement dits. La surface du musée, qui s’étendait sur 2.000 m², devrait au passage être doublée.
« C’est l’enjeu de la conservation des œuvres in situ, ajouté à la nécessité de disposer de surfaces suffisantes pour répondre aux impératifs d’un musée du XXIe siècle, qui ont conduit la Ville à faire le choix d’étendre le musée sur l’emprise du bâtiment voisin, celui de l’ancienne école élémentaire du Petit-Bayonne, dont il occupait déjà une partie des locaux », explique la mairie. Initialement prévue en 2019, l’ouverture est programmée dans le courant de l’année 2021. Le chantier prévoit également un réaménagement des accès par la rue Laffite.
Un musée plus ouvert…
Le visiteur accèdera à l’accueil et au centre du musée par une galerie voûtée « conçue comme une rue couverte » et « au contact direct du patio historique », autour duquel s’articulera toujours le parcours du public. Les combles seront d’autre part reconvertis en nouvelle salle majeure. Café et boutiques prendront place en façade, entre la rue et le patio. Le cloître du musée sera de même rouvert au public. Grâce à cette opération, pourront être créés des espaces administratifs, d’accueil, de documentation ou dédiés aux expositions temporaires et permanentes.
En attendant (encore un peu) cette réouverture, la palissade du chantier affiche une fresque de 60 mètres de long qui refait l’histoire de cet édifice datant de 1898, conçu par l’architecte Charles Planckaert et baptisé Léon Bonnat en référence au peintre décédé en 1922, qui lui a légué son inestimable collection de 3.000 œuvres.
Pour faire patienter le public, le musée poursuit en parallèle ses efforts pour maintenir un accès aux œuvres. Il mise notamment sur le numérique, via la section « ressources » de son site web et via des campagnes sur Facebook, comme lors des dernières Journées nationales de l'archéologie, ou sur Twitter, comme lors de la MuseumWeek 2018.
Même si un accès plus direct aux œuvres reste problématique, le musée essaie autant que faire se peut d’organiser de petits événements, comme dernièrement pour le 20ème anniversaire de l’entrée au musée de la collection de Jacques Petithory, avec une expo éphémère qui rassemblait dans le patio une trentaine de peintures, de dessins et d’objets d’art. De quoi nous faire saliver un peu en attendant le grand retour du musée Bonnat !
Plus d’informations sur le site Internet – cliquez ici
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