Il s’agit de versificateurs. De chanteurs de vers rimés et strophés en langue basque, improvisés devant le public. Des joutes oratoires donc, sur un thème imposé, ancrée dans la tradition, qui n’est pas pour rien dans la transmission orale de cette langue.
Et depuis la semaine dernière, le Championnat des bertsolaris, qui se déroule tous les quatre ans, vient de débuter à Saint-Etienne-de-Baïgorry, avec sur scène et durant trois heures six improvisateurs : Aimar Karrika, Alaia Martin, Ander Lizarralde, Beñat Ugartetxea, Mikel Artola et Xabi Maia. Avec un verdict sans appel : c’est Alaia Martin qui est la première qualifiée pour les demi-finales. Voilà pour la Basse-Navarre.
Les autres quarts de finale vont avoir lieu le 30 septembre à Segura, l 1er octobre à Leitza, le 7 à Zalla, le 8 à Zumaia et le 14 à Tolosa. Les demi-finales le 28 octobre à La Bastide-Clairance, le 1er novembre à Irun, le 4 à Mauléon, le 12 à Durango, le 19 à Amurrio, le 26 à Saint-Jean-de-Luz et le 2 décembre à Pampelune. La finale se déroulant le 17 décembre à Barakaldo, au Bilbao Exhibition Center, où plus de 13.000 spectateurs sont espérées. Condition sine qua non, comprendre le basque, sinon, vous allez vous ennuyer !
Il faudra attendre cette finale pour entendre le grand favori, qui n’interviendra qu’à ce moment en tant que gagnant de la précédente épreuve, le Hendayais Amets Arzallus. Lui qui fut il y a quatre ans le premier bertsolari des provinces du nord à l’emporter.
Qui sait, il aura peut-être en face de lui sa sœur Maddalen (née il y a 26 ans à Saint-Jean et vivant à Zumaia), qui s’évère redoutable. Une vraie affaire de famille, puisque celui qui avait monté la première école de bertsolaris au Pays basque français n’était autre que leur père, Kesus Arzallus…
https://www.youtube.com/watch?v=prFt9fp5nsg
Photo : 1 = site ; 2 et 5 = wikimedia ; 3 = site ; 4 = loving sugar
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