C’est ainsi que débute l’histoire du festival international de films musicaux, baptisé Rock This Town, qui a aujourd’hui fait le pari de créer une toute nouvelle programmation pour perdurer à l’ère du Covid-19.
« Il s’agit d’un festival musical axé sur le cinéma, mais on y retrouve également de la littérature et d’autres arts visuels », note Xavier Le Falher, responsable de la programmation jeunesse du Méliès, responsable de l’événement. « Notre objectif était de réunir les cinéphiles et les amateurs de musique, de créer un échange entre les différents publics ».
Avec le Coronavirus, la 13e édition du festival, initialement prévu pour avril, s’est retrouvée chamboulée : « Le chiffre 13 ne nous a pas porté chance, constate Xavier Le Falher, on aurait pu baisser les bras, comme beaucoup d’organisateurs, mais on a fait le pari d’attendre et nous avons réussi à passer entre les mailles du filet avec une nouvelle période ».
L’épidémie pèse cependant sur les équipes du Méliès. Le festival sera ainsi beaucoup moins itinérant cette année, malgré quelques escapades en dehors des murs du cinéma palois (notamment pour le salon du disque dans les locaux d’Ampli et des conférences au Parvis et à la médiathèque André Labarrère).
« Les réalisateurs étrangers ne pourront pas être présents et tous les petits à-côtés, qui font la particularité du festival, n’ont pas pu être organisés cette année », indique Xavier Le Falher. Autre mesure prise, une seule séance par film est programmée, au lieu de deux lors des précédentes éditions de Rock This Town.
L’évènement devait cette année prendre davantage d’importance. Pour la 13e édition du festival, les organisateurs avaient vu les choses en grand : un jury aurait été présent pour remettre une multitude de récompenses aux réalisateurs et producteurs. « On veut que le festival ait quand même de la gueule, mais quand on voit que mettre une simple buvette à l’extérieur relève du chemin de croix... Avec le Covid, on ne peut pas faire les choses comme on veut et c’est très frustrant », constate Xavier Le Falher.
Des films inédits…
Avec des jauges réduites à 200 places, Rock This town conserve néanmoins ce qui a fait son succès, à savoir, les films indépendants qui sont dévoilés pour la première fois en France. « Ils parlent de liberté, de féminisme et de bien d’autres sujets d’actualités ». C’est le cas du film Suzi Q, qui sera projeté aujourd’hui à 20h au Méliès. Le documentaire retrace la vie de Suzie Quatro, une des premières femmes à s’imposer dans le milieu du rock et reste une source d’inspiration pour une génération de femmes rockeuses qui l’ont suivie.
Les autres films présentés balaient un large pan de la musique internationale : PJ Harvey, Miles Davis, Léonard Cohen, le rock psychédélique, l’électro, le métal et Yesterday, le dernier film de Danny Boyle... il y en a pour tous les goûts. En proposant la musique au cinéma, le festival abolit les frontières entre les arts.
« Cette nouvelle édition est aussi une fenêtre ouverte sur le monde d’avant, car derrière ces films, ce sont les cultures, les sociétés, les modes de vie, l’Histoire, les rêves et les révolutions qui sont racontés », conclut le programmateur.
L’exposition de Baldo qui signe le visuel de cette 13e édition, la rencontre avec Franck Margerin pour les 40 ans de Lucien, des conférences sur Miles Davis ou la Movida, une fanfare du Métal, deux ciné-concerts, des DJ set ainsi que des courts métrages viendront compléter la programmation. Rendez-vous dès aujourd’hui à 15h à la médiathèque Andrée Labarrère pour une conférence sur Miles Davis, figure majeure de l’histoire de la musique noire-américaine, et à 18h pour la soirée d’ouverture du festival au Méliès.
Retrouvez la programmation complète en cliquant ici
Photo : Dans PJ Harvey, A Dog Called Money, Seamus Murphy raconte l’écriture et l’enregistrement de l’album The Hope Six Demolition Project de PJ Harvey paru en 2016. Le film sera projeté le 2 octobre à 18h au Méliès.
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