C'est en 2017 que l'association Deux Mains la Terre voit le jour. Cette même année, ses membres se lancent dans un projet d'envergure : recréer un jardin d'inspiration médiévale. « On insiste bien sur le terme d'inspiration médiévale, car les jardins médiévaux étaient accolés à des sites religieux, or ici ce n'est pas le cas », précise Jacqueline, secrétaire de l'association. En effet, le jardin est situé en pleine nature, à l'orée de la forêt de Castets, à Bougue.
« Le président de l'association était très sensible à la période du Moyen Âge, et au site de Bougues. C'est un site historique, classé en tant que parc naturel urbain par l'agglomération montoise et protégé par Natura 2000. Aujourd'hui on parle beaucoup des plantes médicinales, de la permaculture, etc. Mais ça n'est pas nouveau ! Bien au contraire ! Ces pratiques étaient déjà connues au Moyen Âge ». Tant de raisons qui ont poussé les membres fondateurs de Deux Mains la Terre à s'orienter vers un style d'inspiration médiévale.
Rien que le débroussaillage, cela nous a pris plus d’un an.
Ainsi, la commune de Bougue, où se trouve le siège de l'association, a mis à disposition de cette dernière un terrain en pleine forêt, que les membres ont défriché et aménagé entièrement. « Nous avons fait beaucoup de choses à la main. Rien que le débroussaillage, cela nous a pris plus d'un an ». Car quand en introduction nous vous disions que le projet était fidèle à l'esprit de l'époque, on ne vous mentait pas... « Au potager nous n'avons plantés que des légumes connus au Moyen Âge. Idem pour les fruitiers puisque les arbres choisis au conservatoire végétal régional d'Aquitaine étaient des essences qui existaient par le passé dans les Landes. »
Comme à l'époque, le jardin est composé de quatre parties : l'Herbularius, un jardin de plantes médicinales et aromatiques, l'Hortus, un jardin potager dont les récoltes sont partagées entre les adhérents et la plateforme sociale du Marsan, le Viridarium qui est un verger, et le « Jardin de Marie » qui sera, une fois réalisé, rempli de fleurs et destiné à la détente. Le tout étant centré autour d'une fontaine construite spécialement pour le site, dont le nom gascon « Amasa » signifie « ensemble ».
Les adhérents de l'association Deux Mains la Terre se retrouvent pour travailler au jardin chaque jeudi après-midi et le matin de chaque premier et troisième samedi du mois. C'est pour eux l'occasion d'accueillir visiteurs et randonneurs de passage sur le site. Vous pouvez tout de même visiter ce dernier en en faisant la demande à l'association, qui se fera un plaisir de vous recevoir et de partager son expérience.
Nous adorons parler de la nature, des plantes, des bienfaits et des pratiques du jardinage au naturel.
Car c'est l'autre volet de l'association Deux Mains la Terre : la transmission de connaissances et la sensibilisation. Des missions qui se font sur le site du jardin, par l'intermédiaire d'ateliers pratiques et d'animations destinées à tous les publics. « Nous adorons parler de la nature, des plantes, des bienfaits et des pratiques du jardinage au naturel. Nous prenons vraiment du plaisir à accueillir les visiteurs, à leur montrant notre travail, et la richesse des jardins médiévaux et de la nature environnante ».
Un désir de « transmettre des valeurs sociales, de mieux vivre ensemble et de solidarité » qui se retrouve également dans les ateliers menés hors du site de l'association. « Par exemple, nous tenons 2 à 3 ateliers gratuits par an à la médiathèque du Marsan. En partenariat avec l'Unicef, nous avons réalisé cette année un atelier de sensibilisation à la gestion de l'eau en permaculture, etc. »
Des actions bien en place, que la quarantaine d'adhérents de l'association souhaite développer, en toute humilité. « Nous aimerions créer un projet avec des scolaires. L'idée serait de développer des ateliers avec eux, et pour eux, toujours dans le but de les sensibiliser et qu'ils soient acteurs de cet apprentissage. On veut aussi se rapprocher d'autres associations qui œuvrent sur des sujets semblables aux nôtres », conclut Jacqueline. Car comme on dit, plus on est de fous (du roi), plus on rit !
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire